Après deux jours de laborieuses négociations, les ministres européens de l’Agriculture ont approuvé mardi, peu avant minuit, un mandat de négociation avec le Parlement européen en vue d’une nouvelle réforme de la Politique agricole commune (PAC). Le mandat a été soutenu par 25 pays, mais a été rejeté par la Slovaquie et la Slovénie, notamment en raison d’un désaccord sur le sucre.
Cet accord ne reflète toutefois que la position du Conseil des ministres de l’UE. Il sera discuté avec la Commission et le Parlement européen le mois prochain, qui a de son côté approuvé son propre projet de réforme le 13 mars.
Les ministres de l’Agriculture se sont mis d’accord sur le principe de lier 30% des aides directes perçues par les agriculteurs au respect de certaines mesures vertes. De plus, ils ont prévu plus de flexibilité et des exemptions concernant la future PAC, qui se veut plus respectueuse de l’environnement, comme le souhaite la Commission européenne.
Lors d’une conférence de presse, le ministre irlandais de l’Agriculture, Simon Coveney, a déclaré que cet accord « est un grand pas en avant ». « On va vers un accord sur la réforme de la PAC (…) Cela n’a pas été facile, des pays ayant différentes priorités », a-t-il ajouté, évoquant « la négociation politique la plus complexe » à laquelle il n’ait jamais participée.
Son pays, l’Irlande, qui assure la présidence semestrielle de l’UE, souhaite aboutir à un accord avant la fin de son mandat en juin, pour une entrée en vigueur de la réforme en 2015.