La motion :
Considérant la réforme de l’assurance chômage qui doit entrer en vigueur le 1er juillet 2021 prochain ;
Considérant la situation inédite du monde du travail, du fait des confinements et couvre-feux successifs ;
Considérant que les systèmes d’assurance chômage doivent protéger, être incitatifs au retour à l’emploi et tenir compte des contextes ;
Considérant la « ubérisation » du marché de l’emploi qui conduit au recours à des contrats courts et à la précarisation des salariés ;
Considérant l’essoufflement de notre économie et la situation sociale explosive ;
Vu le risque d’augmentation du chômage à court et moyen terme ;
Vu le contexte très fragile de notre économie, l’incertitude liée à la crise COVID et le risque de pénaliser des personnes déjà en situation de précarité ;
Vu l’étude réalisée par l’UNEDIC qui prévoit qu’1,15 million de chômeurs seront immédiatement touchés par cette mesure et verront leur allocation baisser la première année,
Le Président de l’AMDR, au nom des élus de La Réunion
Vu l’accord des Maires,
Constate qu’une nouvelle fois les réformes de l’État sont davantage conjoncturelles que structurelles et ne résolvent aucunement en profondeur les maux dont souffrent notre société ;
Considère que s’ouvre une nouvelle ère dans laquelle la part de chômage involontaire va crescendo ;
Déclare que conformément aux moyens évoqués par le Conseil d’État, cette réforme induit une différence de traitement entre les salariés, manifestement disproportionnée, au regard du motif d’intérêt général poursuivi ;
Rappelle que la France hexagonale compte 15% de sa population en situation de pauvreté soit 9,3 millions de personnes contre 40% à La Réunion
Rappelle que La Réunion compte 132 350 chômeurs recensés par Pôle Emploi
Demande le maintien en l’état des acquis sociaux
Rappelle l’urgence d’une grande politique de réindustrialisation, de croissance durable et de création d’emplois.