« Aujourd’hui (hier), l’Assemblée nationale a voté en faveur du projet de loi d’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt présenté par le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll. Je me suis abstenu lors du vote dans l’hémicycle.
Ce texte apporte, certes, quelques améliorations dans l’organisation du secteur agricole. Cependant, il est insuffisant pour un secteur qui souffre, tant en métropole que dans les Outre-mer, et qui est stratégique pour le pays.
Je regrette notamment que le gouvernement n’ait pas entendu l’appel à un « choc de simplification » de la part du président de la République. Cela n’aurait rien coûté et aurait répondu à une attente des agriculteurs de métropole et des Outre-mer.
N’oublions pas que la France est championne en terme de contraintes et normes en tous genres. Or, le texte n’accorde pas de place aux questions de contrôles et de règlementations qui assaillent les agriculteurs.
Nous savons bien à quelles difficultés les agriculteurs doivent faire face à la Réunion, par exemple, et c’est ne pas les oublier que de s’abstenir sur ce texte jugé peu ambitieux. C’est un moyen de ne pas faire barrage à un projet qui va faciliter l’installation des jeunes agriculteurs, par exemple.
Toutefois, j’espère que le gouvernement prendra conscience des enjeux du monde agricole et ne se limitera pas à cette loi. Les Outre-mer sont oubliées et le texte ne propose rien pour protéger les agriculteurs des territoires comme la Réunion face aux importations.
Je regrette que la modernisation et la compétitivité économique des exploitations n’aient pas été au cœur de ce projet. Pour ces raisons, je me suis abstenu sur le projet de loi d’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt lors du scrutin public qui s’est tenu à l’Assemblée nationale ce jour (mardi 14 janvier, ndlr).