Il ne digère vraiment pas le soutien de La République En Marche envers Joseph Sinimalé pour les municipales à Saint-Paul. Jean-Pierre Amourdom, pourtant référent territorial du mouvement présidentiel dans l’ouest depuis presque deux ans, l’a fait savoir hier soir lors d’une réunion avec ses militants. Malgré ce désaveu, le dentiste saint-paulois ne compte pas rendre sa carte d’adhésion et compte bien maintenir sa candidature avec ou sans l’aval du parti pour le scrutin du 15 mars prochain.
Jean-Pierre Amourdom est tombé des nues lorsqu’il a appris la nouvelle, faite par l’antenne locale de LREM. « Je n’ai même pas reçu un mail ou un texto », regrette Jean-Pierre Amourdom. « Le référent territorial (NDLR: Farid Mangrolia) a traité directement avec M.Sinimalé sans m’en informer. Il m’avait appelé il y a quelque temps pour me demander de fusionner avec la liste de Joseph Sinimalé avant le premier tour. Je lui avais fait part de mon désaccord, car il fallait au préalable que cela soit acté officiellement par le parti. Ni moi ni ma colistière Hélène Coddeville, n’avons été mis au courant par le référent territorial de la décision finale. C’est qui m’insurge, c’est le mépris qu’il y a dans cette décision », glisse calmement Jean-Pierre Amourdom. « Chaque fois que j’appelais pour l’investiture, on me disait d’attendre en montant une liste sans étiquette. Sur le terrain, les gens m’identifiaient comme étant LREM et avaient accepté et compris ma démarche de présenter un projet local de rassemblement pour Saint-Paul. Mais je n’ai jamais eu de réponse que ce soit ici ou à Paris », regrette-t-il.
Le praticien était pourtant l’un des premiers soutiens du candidat Macron alors en lice pour la présidentielle de 2017. « J’ai même été à la tête d’un comité de 80 Saint-Paulois venus l’accueillir lors de son arrivée à Gillot », tient-il à le rappeler.
Le board local de la LREM est directement visé par les militants saint-paulois partisans de Jean-Pierre Amourdom, qui ont présenté hier soir lors de leur réunion une pétition dénonçant la mainmise « autoritaire » de quelques membres du parti, en premier lieu Farid Mangrolia, à qui certains avaient appelé à la démission. « Mais comme on fonctionne démocratiquement, certains sont intervenus pour ne pas envenimer les choses. Pour l’instant, on s’occupe de la campagne et nous avons décidé à l’unanimité de ne pas signer la pétition après avoir consulté tout le monde », ajoute-t-il, bien décidé à briguer coûte que coûte le fauteuil de maire. « C’est une erreur de ne pas permettre aux militants saint-paulois de choisir leur candidat », prévient Jean-Pierre Amourgom, qui compte bien faire mentir le choix opéré par son parti pour ces municipales à Saint-Paul.