Zinfos974 : Quel est votre avis sur la recherche de nouveaux débris qui se déroule actuellement dans l’Est de la Réunion ?
Xavier Tytelman : Selon moi, le dispositif est mauvais. Les appareils mobilisés ne sont pas adaptés à des recherches maritimes. Si la mer est calme, il faut chercher au radar. Si elle est agitée, il faut un avion qui peut descendre entre 300 et 500 pieds, et un autre qui peut aller jusqu’à 100 pieds en cas de doute. Or, le Casa ne peut descendre en-deçà de 300 pieds. D’autre part, l’équipage n’est absolument pas formé pour ce genre de mission.
Zinfos974 : Quelles sont les chances de retrouver une autre partie de l’avion ?
Xavier Tytelman : On a déjà eu un coup de bol monstrueux de retrouver ce flaperon ! Dans le pattern, c’est-à-dire la zone à investiguer, les recherches se font en zigzag entre des points espacés les uns des autres. Ça peut être très long et ne rien donner. Des bouées larguées à 100m d’écart peuvent par exemple finir à 8.000 km l’une de l’autre, selon la direction que chacune prend. Peut-être qu’on ne trouvera rien d’autre à la Réunion, parce qu’il n’y a peut-être plus rien à chercher dans cette zone.
Zinfos974 : Comment auriez-vous procédé ?
Xavier Tytelman : Je pense que le Falcon et l’Antlantic 2 sont les deux seuls appareils capables de remplir cette mission. Non seulement ils sont équipés d’un radar, mais ils ont d’autres atouts. Le premier peut voler très vite, le second pendant environ 2 heures. Ils sont utilisés sur tous les modes d’opérations mais beaucoup sollicités, et ce, même dans d’autres pays. On est dans une période de « surchauffe« , je ne suis pas sûr qu’ils soient disponibles. Quoiqu’il en soit, la France et l’Australie ne doivent pas être les seuls pays à organiser ces recherches.
Zinfos 974 : Maurice et les Maldives se sont aussi lancés dans la recherche de débris…
Xavier Tytelman : Oui, mais ils sont eux aussi limités.
Xavier Tytelman : Quel est votre théorie sur la disparition du vol MH370 ? Et quelles sont les hypothèses à exclure ?
Zinfos974 : Je suis certain – à 99% – que le suicide du commandant de bord est à l’origine de la disparition. Ce qui est scientifiquement connu et prouvé par des données, c’est que l’avion a bien passé la frontière malaisienne. Mais il n’est jamais entré en contact avec le Vietnam. La personne qui se trouvait aux commandes a selon moi volontairement éteint le transpondeur, le système permettant d’être détecté par les contrôleurs civils, pour rendre le Boeing 777 invisible. Il ne peut pas s’agir d’une panne électrique car des pings – bien que vides – continuaient à être envoyés. Si l’avion a cessé d’être invisible des contrôleurs aériens, il ne l’était cependant pas des radars militaires. Selon leurs données, l’avion a soudainement changé de direction, pour monter très haut, et a volé exactement sur la frontière aérienne des deux pays. Les militaires, qui ne se sont pas sentis « agressés » parce que l’avion n’est pas dans leur zone, mais juste à la limite, ne se sont pas inquiétés de sa présence. Un incendie ou une dépressurisation ne peuvent pas être à l’origine de ce changement d’altitude et de cette trajectoire bien particulière. C’est une action humaine et délibérée.
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