Les réseaux européens impliqués dans la recherche agricole ont progressé concrètement dans la définition de la contribution européenne au changement climatique… pour le bénéfice mutuel de l’Europe et de ses partenaires au Sud.
La recherche agricole unie face au changement climatique
Cette conférence qui était co-organisée a réuni, pour la première fois, les trois réseaux majeurs de coordination des programmes nationaux de recherche agricole soutenus par la Commission Européenne :
Le SCAR (Comité Permanent pour la Recherche Agricole), l’EIARD (Initiative Européenne pour la Recherche Agricole pour le Développement) ainsi que l’ERA-ARD (La dimension Recherche Agricole pour le Développement de l’Espace Européen de la Recherche).
Le Cirad (Centre de coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement, France), qui possède une antenne à La Réunion, s’est également fortement mobilisé pour faciliter cet événement, en tant que coordonnateur d’ERA-ARD
Les 140 participants (dont 40 partenaires du Sud, représentants de centres de recherche et d’organisations politiques) ont dressé un état des lieux de la situation et définit les priorités scientifiques, partenariales et politiques pour lutter contre les conséquences du changement climatique sur l’agriculture. Ils ont également reconnu unanimement ce thème comme la priorité de la recherche agricole pour les années à venir.
La conférence a donc permis d’identifier les priorités à prendre en compte lors de l’élaboration du contenu scientifique de l’Initiative de Programmation Conjointe sur « Agriculture, Sécurité alimentaire et Changement climatique » que l’Union Européenne a approuvé le 3 décembre 2009.
Les participants ont également insisté sur la nécessité de mobiliser l’ensemble des partenaires scientifiques nationaux, régionaux et internationaux, notamment l’Alliance des centres du Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole (GCRAI) pour sa mise en oeuvre.
Fédérer les initiatives
Les ateliers par grande région du monde ont à la fois illustré la diversité des attentes des « Suds » ainsi que le potentiel de la recherche pour gérer cette diversité à condition qu’elle soit multidisciplinaire, intégrative et bénéficie d’un soutien politique fort.
La nécessité de fédérer les initiatives et de favoriser les synergies, notamment au travers de consortiums pour la recherche agricole, s’avère primordiale pour relever de façon opérationnelle les défis du changement climatique et pour orienter les décisions politiques. Reste à définir un mode de gouvernance renforçant le dialogue entre la communauté scientifique et la communauté des décideurs politiques et à poursuivre la mobilisation des soutiens politiques et financiers indispensables.