Cela fait froid dans le dos. Selon une nouvelle étude publiée dans le magazine [Science Avances]urlblank:https://advances.sciencemag.org/content/6/16/eaay7650 , et relayée par Geo, les grands animaux marins sont en danger d’extinction à cause du réchauffement climatique et de l’activité humaine.
Pourtant, ces animaux composant la mégafaune marine (comme les requins, les baleines, les ours polaires, les tortues de mer et les manchots empereurs) jouent un rôle clé dans les écosystèmes. Leur disparition entraînerait la perte de fonctions écologiques uniques, expliquent les scientifiques de l’université de Swansea. Il est donc urgent d’agir pour réduire les pressions humaines croissantes sur cette mégafaune marine.
L’un des scénarios prévoit la disparition de 18% de ces grands animaux marins au cours des 100 prochaines années si les tendances se maintiennent. Un autre scénario envisage la perte de 40% de toutes les espèces existantes. Cela entraînerait la perte de près de la moitié des richesses fonctionnelles. Les requins seraient les plus touchés.
Un nouvel indice, le FUSE (Functionally, Unique, Specialized, Endangered) a été créé pour mesurer l’impact de la disparition de chaque espèce sur la diversité fonctionnelle, afin de déterminer des priorités de conservation. Selon cet indice, la tortue verte, la carpe dorée de Jullien, la loutre de mer, le dugong et le bénitier géant ont le plus de potentiel pour aider à maintenir les fonctions écologiques.
« Des efforts rapides pour freiner la surexploitation, le changement climatique et la dégradation associée des habitats côtiers ont le potentiel de ressusciter les divers rôles fonctionnels et les effets bénéfiques de nombreuses mégafaunes marine », notent les auteurs de l’étude.