C’est un document de 400 pages, rendu par le GIEC et approuvé samedi dernier par les 190 pays participant à la COP21, signataires des accords de Paris en 2015. L’Arabie Saoudite a fait la grimace, étant premier pays exportateur de pétrole, mais après une semaine de discussions en Corée du Sud, le rapport a finalement été approuvé.
Ce rapport fait la synthèse de milliers d’études scientifiques des dernières années, il fait suite aux accords de Paris, dans lesquels les états s’engageaient à limiter la hausse globale des températures moyennes en-dessous de 2°C, avec pour objectif 1,5°C d’ici la fin du siècle. Ce rapport fait donc état des conséquences sur l’environnement humain d’une hausse de 1,5°C, objectif inatteignable au vu des « efforts » consentis par les Etats lors de la COP21. En réalité, si les choses restent en l’état, ce seront 3 voire 3,5 degrés en plus que nous atteindrons en 2100, 6°C selon les prévisions les plus pessimistes…
Le scénario retenu par le GIEC, bien qu’optimiste, n’en est pas moins catastrophique: sécheresses, désertification, inondations, submersions des côtes, intensification des cyclones… Des millions de réfugiés climatiques, fuyant la faim, les inondations, la désertification de leurs terres…
Le GIEC table sur une hausse du niveau des océans de 70 cm pour 1,5°C de hausse. Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, dans son guide de méthodologie pour l’établissement des Plans de Prévention des Risques Littoraux, table sur une hausse du niveau de la mer de 60 cm d’ici 2100. Avec une hausse de 60 cm, à La Réunion, le littoral de Saint-Paul serait en partie submergé, ainsi que le centre de sainte-Suzanne, le quartier Bel-Air à Saint-Louis et le littoral de Saint-Benoît.
La climatologue [Françoise Vimieux nous rappelait il y a peu]urlblank:https://www.zinfos974.com/Changement-climatique-Quel-scenario-a-envisager-pour-La-Reunion_a131716.html que les trois dernières années sont les plus chaudes jamais constatées sur la planète, elle prévenait aussi d’une intensification probable des phénomènes cycloniques sous nos latitudes. Concernant la montée des eaux, le GIEC précise dans son rapport qu’à 1,5°C l’Arctique serait libre de glace une fois par siècle, tandis qu’à 2°C, ce serait une fois par décennie. Le GIEC prévient aussi que la montée des eaux perdurera après 2100 de par l’instabilité des glaces des pôles.