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Rebondissements au procès du viol de Petite Île

Entre les accrochages de Said Larifou avec le président de la cour et la révélation d'un nouvel alibi par l'un des accusés, Freddy Fontaine, la journée de jeudi a été particulièrement mouvementée au procès en appel du viol de Petite Île.

Ecrit par Benjamin Postaire – le vendredi 30 octobre 2009 à 10H45

Le coup de tonnerre a eu lieu en toute fin de journée. Freddy Fontaine, l’un des trois violeurs présumés de Petite Île, sort de sa manche un élément totalement inattendu : un alibi. Le jeune homme affirme, selon le Journal de l’île de ce jour, que le soir des faits il était dans le Sud, à la fête du Vacoa, en compagnie d’un ami dont il dévoile l’identité. Il précise même s’y être rendu à bord d’une Peugeot 106 blanche volée à Petite Île, vol pour lequel le propriétaire aurait porté plainte. 

Des révélations que vont tenter de vérifier dans la journée les militaires de Petite Île en interrogeant non seulement l’ami de Freddy Fontaine mais également le propriétaire de la voiture volée. Des vérifications cruciales car s’il s’avère que Freddy Fontaine dit vrai, il serait alors totalement innocenté du viol et remettrait ainsi toute l’affaire en cause, notamment le témoignage de la jeune fille qui dit n’avoir entendu qu’un seul prénom durant le drame… Freddy.

Said Larifou : « Je demande à être relevé de mon mandat »

Par ailleurs, la journée d’hier a également été marquée par de nombreux incidents entre Said Larifou, l’avocat des frères K. et les avocats de la partie civile, le ministère public et même le président de la cour. La tension monte progressivement jusqu’au moment où Maître Larifou s’emporte et demande à être relevé de son mandat. « Le climat n’est pas favorable pour assumer sereinement la défense de mes clients. Il n’y a pas de liberté dans les questions posées à la cour. Je demande à être relevé de mon mandat considérant que je ne peux pas assurer pleinement la défense de mes clients », s’exclame l’avocat de la défense, des propos relatés par le Jir.

Suite à cette intervention, le président interrompt la séance durant pratiquement une heure. Alors que les hypothèses vont bon train, une longue discussion entre le président et Said Larifou suffira à faire reprendre normalement le procès.

Verdict attendu aujourd’hui.

 

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