Revenir à la rubrique : Courrier des lecteurs

Réalités de l’islam à la Réunion

Dans le contexte actuel de l’islamisation radicale que connaît la France métropolitaine, il semble important d’aborder la question de l’islam à La Réunion.   Il n’y a lieu de stigmatiser une catégorie de la population mais de mieux comprendre ses spécificités. Comprendre les différences pour éviter les incompréhensions, préjugés et amalgames éventuelles.   Parler de […]

Ecrit par Molwi974, un musulman converti – le mardi 03 novembre 2020 à 11H58

Dans le contexte actuel de l’islamisation radicale que connaît la France métropolitaine, il semble important d’aborder la question de l’islam à La Réunion.
 
Il n’y a lieu de stigmatiser une catégorie de la population mais de mieux comprendre ses spécificités. Comprendre les différences pour éviter les incompréhensions, préjugés et amalgames éventuelles.
 
Parler de cela ne relève en rien de la xénophobie, de l’intolérance ou autre. Le plus grand danger demeure l’ignorance. Des problèmes existent au sein de la communauté musulmane de La Réunion et il convient de les aborder de façon objective et neutre.
 
Il faut faire un distinguo entre le dogme et les pratiquants. Ici, un focus est donné par rapport à ce qui se passe concrètement dans la communauté musulmane de La Réunion.

Des valeurs autres que religieuses conditionnent et animent ses membres. Cela donne un islam différent par rapport aux autres contrées.
 
Compte-tenu du format du courrier de lecteur, la concision a été faite. D’autres éléments n’ont malheureusement pu être traités.
 
Cette approche s’est faite en concertation avec les musulmans réunionnais du quotidien. Pas ceux qui passent à la télévision (les représentants officiels : associatifs, imams,…) pour décrire une situation qui ne correspond nullement aux réalités locales.
 
J’invite tous les lecteurs à vérifier cela en discutant tout simplement avec des musulmans réunionnais.
 
Il convient tout d’abord d’aborder le système éducatif islamique local.
 
Celui-ci est assuré au sein des Medersa qui sont des écoles d’enseignement religieux en matière islamique. L’enseignement est assuré majoritairement par des hommes adultes (imams) et de quelques femmes (Apa).
 
Depuis de nombreuses années et encore de nos jours, il existe des violences au sein de ces écoles d’enseignement islamiques à La Réunion faites par les enseignants dont certains passent régulièrement à la télévision.
 
Ces mêmes imams dont certains au physique imposant recourent à la violence physique et verbale. Cela va des claques, coup de poing et de pied, coup de bâton, humiliation, insulte et punitions corporels diverses (tirer les oreilles violemment, …).
 
La Medersa a été le lieu de souffrance, de dégradations physiques et psychiques de nombreux enfants musulmans réunionnais. Les lois françaises en matière de protection de l’enfance ne s’appliquent et ce malgré aussi des attouchements de certains imams sur des petites filles et qui n’ont été que seulement mutés dans d’autres Medersa.
 
La violence est davantage présente auprès des enfants des catégories les plus pauvres. C’est à tort de croire que tous les « Zarab » (désignant les musulmans réunionnais d’origine indienne) sont de classe sociale aisée.
 
Nous avons là l’exercice quotidienne de la violence faite par certaines autorités religieuses locales sur des mineurs musulmans.

Des enfants se font tout simplement taper sur la gueule par des hommes de Dieu, ayant fait des études supérieures dans l’étude du Coran, de la sounna (mode de vie du prophète Mahomet).

Cette violence n’est pas « normale », et tabasser du pauvre encore moins !
 
L’association du culte musulman à La Réunion est toujours prompte à condamner à la T.V. les violences mais là-dessus, son silence est assourdissant.
 
De nombreux parents musulmans se demandent si au lieu de chercher en priorité à agrandir les lieux de culte, comme par exemple la grande mosquée de Saint-Denis qui pour rappel est considérée à tort comme la première mosquée de France or qu’il s’agit de celle de Mayotte, pourquoi ne pas former ces imams à la pédagogie en matière d’enseignement.
 
Cette banalisation de la violence sur des enfants est propice aux idéologies de la suprématie du poing par rapport à la bienveillance.
 
Ce que beaucoup des membres de la communauté déplorent est que les liens de culte ne se créent que sur la base de l’argent.
 
L’image faussée de solidarité du ramadan et de la fête d’Abraham (partage de la viande) contraste fortement avec le racisme et les discriminations quotidiennes que vivent les musulmans pauvres de cette communauté.
 
Cela se ressent notamment lors des unions maritales. Ainsi des « Zarabes » se voient refuser par d’autres « Zarabes » pour des motifs financiers, d’origine ethnique, de caste, …

La bonne moralité est mise de côté. On voit ainsi des hommes musulmans ayant une moralité douteuse (drogués, infidélités conjugales, …) se voir accorder par la voie du portefeuille bien garni une réputation convenable.
 
Le vol et l’abus de pouvoir de certains commerçants musulmans réunionnais existent bel et bien. Cela se traduit par l’absence ou le sous-paiement des salaires et des prestations. Le chantage sexuel à l’emploi notamment auprès des jeunes et des stagiaires est aussi bien présent. Ces mêmes obsédés et escrocs qui vont à la mosquée et se faisant passer pour des saints.
 
Certains imams locaux et fanatiques condamnent le style vestimentaire à l’occidental prônant le voile intégral. L’hypocrisie est d’autant plus criante de leur part du fait qu’eux-mêmes ont comme fond de commerce la vente de vêtements qui ne correspondent pas à leurs idéologies radicales.
 
L’autre problème très important revenant à maintes reprises lors des échanges est la jalousie. Cela se traduit par le recours de certaines grandes familles (notamment de grande renommée pas forcément riche) musulmanes aux pratiques occultes et sataniques. Que l’on soit croyant ou athée, la finalité de ces actes de malveillance est de nuire à son prochain qui dans ce cas ci est son « frère » (un musulman est considéré comme le « frère » d’un autre).
 
En plus des sorciers et marabouts, des imams se sont spécialisés dans ce domaine avec des « Taweez » (amulettes et sortilèges). Ainsi donc des musulmans font du mal gratuitement à d’autres personnes dont des musulmans pour par exemple casser la concurrence, faire du mal à leurs voisins, nuire aux enfants des autres, …
 
La drogue est consommée par certains musulmans. Elle est bien présente dans les milieux aisées. L’absence de la valeur de travail (faire des efforts et sacrifices pour obtenir quelque chose), l’héritage financier et patrimonial, le manque d’éducation et le laisser faire des parents montrent une génération musulmane nouvelle. Ces délinquants aisées se permettent d’écraser les autres et les « Zarabes » pauvres qui les résistent sont mal vus.
 
En matière islamique, la consommation des drogues, de l’alcool, du porc, des jeux d’argent, l’infidélité, … ne sont pas autorisés. Ce qui nous intéresse ici, c’est que certains de ces musulmans sont honorés et bien vus par les imams et d’une majorité de la communauté du fait de leur statut social et de la renommée de leur famille.
 
On peut donc voir que dans la diaspora musulmane locale, les représentations autres qu’indo-musulmanes ont un traitement différencié. Elle est représentée par une élite qui n’a que faire de ces catégories. Tout est pardonnable du moment où vous avez de l’argent.

Les plus grands perdants sont ces parents « Zarab » modestes qui voient leurs enfants être rejetés en partie.
 
Ne pouvant pour des contraintes d’espaces littéraires explorer d’autres réalités, nous conclurons par le sujet sensible qu’est le fanatisme islamiste. Cette vision rigoriste existe bel et bien à La Réunion. La nier c’est se mettre au devant de graves problèmes.

En France métropolitaine, le contexte difficile d’intégration des magrébins de deuxième et de troisième génération, les flux migratoires importants des réfugiés issus de pays en guerre (dont des guerres auxquelles la France participe) avec d’autres facteurs font que le passage à l’acte des idées radicales ont lieu et s’intensifient actuellement.
 
Ici, les idées radicales sont aussi malheureusement présentes. Certains veulent une autre société réunionnaise de type salafiste. L’absence d’applications des lois françaises (sanction port du voile dans l’espace public par exemple), des dérogations (égorgement au domicile d’animaux, appel à la prière, …) créent un climat propice pour ces radicaux. Sous prétexte de l’exception culturelle réunionnaise, tandis que la société change, les mesures de prévention ne sont malheureusement pas la hauteur des enjeux actuels.

Il suffit de se replonger dans les articles de presse antérieurs pour voir que par exemple la mosquée de Saint-André ayant sollicité des financements extérieurs et notamment auprès de l’Arabie Saoudite. Egalement, un prédicateur d’origine indo-musulmane a été condamné. Celui-ci n’était pas un converti ou un musulman métropolitain. La politique de l’autruche de certains n’est pas la solution pour résoudre ces problèmes graves et sérieux.
 
Certes la plupart des imams sont formés en partie à La Réunion, mais combien peuvent garantir que la violence n’est pas la solution alors qu’eux-mêmes au quotidien violentent leurs propres congénères comme vu plus haut.
 
L’islam de La Réunion n’est pas que l’affaire de l’Etat ou de l’association musulmane de La Réunion. C’est un sujet sociétal que chaque réunionnais doit s’approprier. Ne pas tomber dans l’excès ni dans l’angélisme afin que les drames que connaissent nos concitoyens en métropole n’apparaissent ici.
 
C’est à tort que le préfet de La Réunion souhaite faire un exemple de l’islam réunionnais. Il s’agit plutôt de faire la promotion du respect de la liberté d’exercice des cultes (pas seulement l’islam) dans l’espace public républicain. L’islam réunionnais (idée illusoire de la primauté) n’est pas meilleur que celui des autres régions de France. Se dire comment faire que chaque citoyen français puisse vivre ses croyances (quelle que soit la religion ou l’athéisme) dans le respect de l’autre, sans commettre des atrocités.
 
Faire des hommages cela est honorable. Dialoguer avec tout le monde et pas seulement des représentants officiels semble être intéressant. La société de Demain se construit maintenant et avec tout le monde sur la base du respect, de la bienveillance et de la préservation de la vie.
 
Aux réunionnais de discuter avec les musulmans réunionnais pour voir, comprendre les réalités afin de trouver ensemble les solutions pacifistes pour garantir de la sécurité et de la cohésion de l’être humain au niveau local et national.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique