La mouvance Ravalomanana durcit le ton. Son chef de file, l’ancien président Marc Ravalomanana confirme son retrait du processus de mise en œuvre de la Feuille de route, comme ses partisans l’ont laissé entendre il y a une semaine.
« Nous n’intégrons plus le processus (…) Nous ne serons pas complices de l’illégalité », a déclaré hier l’ancien chef de l’État en exil en Afrique du Sud, au cours d’une conférence de presse par téléphone, au siège du Tiako i Madagasikara (Tim) à Ampandrana.
Concrètement, il s’abstient de participer à la formation du gouvernement. L’ancien chef de l’État conteste la procédure de nomination d’Omer Beriziky comme Premier ministre, au nom du principe de consensualité et de l’application de la Feuille de route. Il torpille également ce qu’il considère comme un autre non-respect de la Feuille de route, à savoir l’application de l’article 20 sur son retour et celui des exilés, mais également la libération des personnes considérées comme prisonniers politiques.
Si Marc Ravalomanana affirme qu’il a pris une décision « définitive », il laisse pourtant la porte entrouverte. « Nous exigeons l’application de l’article 20 », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Nous verrons après ».