Alors que les quatre mouvances malgaches semblaient s’être mises d’accord au cours de la réunion du GIC (Groupe international de contact) et avaient même nommé un gouvernement de transition, Marc Ravalomanana, président déchu de Madagascar, dénonce finalement cet accord. Il refuse qu’Andry Rajoelina, qui l’a destitué par la force, prenne la présidence du pays.
Ce positionnement a immédiatement fait réagir les représentants des deux autres mouvances, Albert Zafy, également vice-président de la transition, et Emmanuel Rakotovahiny. Ils ont affirmé que les trois mouvances (avec celle du président Andry Rajoelina) appliqueraient quoi qu’il arrive les accords du Carlton.
En s’opposant constamment à Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana prend le risque de s’isoler. Aussi bien dans son pays, puisqu’il est le seul à s’opposer aux accords du Carlton parmi les trois mouvances, que sur le plan international. En effet, l’ONU a précisé dans un communiqué qu’elle se « félicitait » de ces accords, et le GIC s’attache désormais à appliquer ce consensus, qu’il approuve, sans se soucier de la position de Marc Ravalomanana. Enfin, détail non négligeable, Sobika.com souligne que si Ravalomanana ne signe pas ces accords, il perdra l’amnistie négociée lors de Maputo 1, ne pourra plus rentrer sur la Grande île et donc se présenter aux futures élections…