Andry Raojelina, président de la Haute autorité de transition malgache (HAT), et Marc Ravalomanana, ancien président déchu en 2009, se sont rencontrés sur un ilôt isolé des Seychelles. Si ce n’est pas leur première rencontre depuis la crise, c’est la première fois qu’ils le font dans un contexte strictement bilatéral, le président sud-africain Jacob Zuma et le président seychellois James Michel officiant en tant que médiateurs. Si les précédents accords n’avaient pas été respectés, tous les espoirs portent sur cette réunion sans journalistes ni les représentants des autres factions malgaches. La SADC (communauté de développement de l’Afrique australe) a mis en garde qu’elle excluerait de futures négociations le responsable d’un éventuel échec.
Le principal point de débat concernera le devenir judiciaire de Marc Ravalomanana. Condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité pour la mort de plusieurs manifestants, il conteste la compétence de la cour pour traiter des affaires concernant un président en exercice. Il vit depuis sa fuite en exil en Afrique du Sud et souhaite pouvoir se présenter aux prochaines élections. Les autorités du nouveau régime avaient averti, par le passé, qu’il serait arrêté dès sa descente de l’avion s’il tentait de revenir.