La position de neutralité adoptée par l’armée prive le chef d’Etat malgache de son autorité légitime et d’Andry Rajaolina, d’éventuelles “bavures militaires” qu’il aurait pu exploiter dans cette guerre d’infos, d’intox et de communication.
Pour l’heure, c’est Marc Ravalomanana qui a la main dans cette bataille de petites phrases, de déclarations que peu de monde peut vérifier et de communiqués. Et ce, sans doute parce que le chef de l’Etat magache a parlé le dernier.
C’est en effet le cas sur le site de Reuters. “Oui bien sûr que je suis toujours le président de Madagascar, et je ne démissionnerai pas dans les prochaines 24 heures”, a dit Marc Ravalomanana en réponse à l’ultimatum d’Andry Rajaolina.
“TGV” avait demandé au chef de l’Etat de quitter ses fonctions “dans les quatre heures”, hier après-midi lors d’un rassemblement de milliers de Malgaches sur la place du 13 mai.
L’armée y était présente et en force. Sa position est aujourd’hui déterminante dans la résolution de ce nouveau conflit. Car sa volonté de neutralité est un atout prépondérant pour Andry Rajaolina.
Cela explique sans doute certaines informations venant de Madagascar qui affirment que “Marc Ravalomanana est en train de négocier son départ de la Grande île”. Info ou intox ?