
De gauche à droite: Magnus Berntsson, président du réseau R20; Helen Clarkson, chef exécutif du réseau The Climate Group; Didier Robert, président de la région Réunion; Maria Cécilia Alvarado vice-présidente de l’Azuay (Equateur); Parles Llorens, secrétaire général des régions unies Fogar (Espagne). À l’arrière, la délégation internationale, Annick Girardin, Ministre des Outre-Mers et Pauline Hoarau, marraine de la conférence.
La feuille de route, issue de la réflexion menée ces deux derniers jours par les groupes de travail internationaux met en avant deux recommandations. Premièrement, donner plus de voix aux acteurs de terrain, notamment les ONG et les gouvernements régionaux, directement en contact avec les problématiques liées aux changements climatiques et deuxièmement, l'importance de débloquer des moyens financiers conséquents.
Une voix et des moyens
"Il faudra effectuer une approche de gouvernance latérale afin que l’humanité puisse faire face aux challenges, notamment (…) en développant des voies de communication ouverts à la consultation et au dialogue.
Il faudra également augmenter la participation aux opportunités existantes pour les gouvernements régionaux, étant donné leurs voix limités dans ce processus. (…)
Nous recommandons d'assister les gouvernement régionaux afin qu’ils puissent financer, développer, implanter et évaluer les projets et stratégies à mettre en place face aux changements climatiques.(…)
Nous recommandons également le développement de mécanismes dédiés pour les gouvernement locaux et régionaux afin de débloquer des fonds internationaux, notamment les fonds existants au sein de la Convention, tels que le Fonds vert pour le climat ou le Fond pour l’Adaptation.
Cela permettrait de faire tomber des barrières et réduire le risque financier ainsi que d’assurer la progression ambitieuse de l’action climatique. La mobilisation financière et la redistribution vis à vis des organismes locaux et régionaux est essentielle."
"Rater la transition écologique, c’est courir à notre perte"
Annick Girardin, Ministre des Outre-Mers en déplacement sur notre île a également souligné la nécessité d’agir en la matière, et appelle également le Gouvernement à s’engager financièrement.
"Rater la transition écologique, c’est courir à notre perte. La réussir, c’est synonyme d’espoir pour nos enfants. La France a clairement marqué sa préférence. On disait ce défi essentiel pour les générations futures afin de leur permettre de vivre dans un environnement sain et protecteur. On pensait avoir le temps. Grave erreur. Le dérèglement climatique, nous y sommes ! (…)
J’ai conscience des embuches, des lobbyistes à esquiver, des climatosceptiques à contrer. (…)
Les ouragans sont venus nous rappeler du retard pris dans le domaine de l’adaptation. S’adapter suppose des infrastructures sanitaires, sociales et de communication résilientes. (…)
Je suis fière de l’accord de Paris sur le Climat. Il est devenu le socle international pour la lutte contre le réchauffement climatique. Le désengagement récent des Etats-Unis – toujours deuxième producteur de gaz à effet de serre dans le monde derrière la Chine – pourrait nous décourager. (…)
"Les outre-mer sont des bases d’expérimentation des solutions"
Mais si les territoires ultramarins sont confrontés plus que d’autres aux risques liés au dérèglement du climat, ils sont aussi aux avant-postes des solutions. On l’oublie trop souvent : les outre-mer sont déjà sur la voie de la transition énergétique. Soyons-en fiers. (…) Les outre-mer sont des bases d’expérimentation des solutions. Et ces solutions ont vocation à faire école pour être mises en place ailleurs. (…)
L’Union européenne a annoncé qu’elle allait investir davantage dans la transition énergétique des îles habitées. Leur consommation énergétique repose souvent sur le diesel à des coûts supérieurs à ceux observés sur le continent européen. L’enjeu est d’avoir 1.000 îles habitées entièrement décarbonées d’ici 2030. (…)
La France doit prendre ses responsabilités pour assurer la transition écologique de notre économie pour permettre à ceux dont l'activité pourrait être menacée de se reconvertir et se former à de nouveaux métiers. La transition écologique, ça ne s'impose pas, ça se réfléchit, pour intégrer le volet social et le volet économique.
S’adapter au changement climatique, ce n’est pas que contrôler son impact. C’est avoir une démarche globale, c’est créer de l’emploi, construire des infrastructures, innover."
Une voix et des moyens
"Il faudra effectuer une approche de gouvernance latérale afin que l’humanité puisse faire face aux challenges, notamment (…) en développant des voies de communication ouverts à la consultation et au dialogue.
Il faudra également augmenter la participation aux opportunités existantes pour les gouvernements régionaux, étant donné leurs voix limités dans ce processus. (…)
Nous recommandons d'assister les gouvernement régionaux afin qu’ils puissent financer, développer, implanter et évaluer les projets et stratégies à mettre en place face aux changements climatiques.(…)
Nous recommandons également le développement de mécanismes dédiés pour les gouvernement locaux et régionaux afin de débloquer des fonds internationaux, notamment les fonds existants au sein de la Convention, tels que le Fonds vert pour le climat ou le Fond pour l’Adaptation.
Cela permettrait de faire tomber des barrières et réduire le risque financier ainsi que d’assurer la progression ambitieuse de l’action climatique. La mobilisation financière et la redistribution vis à vis des organismes locaux et régionaux est essentielle."
"Rater la transition écologique, c’est courir à notre perte"
Annick Girardin, Ministre des Outre-Mers en déplacement sur notre île a également souligné la nécessité d’agir en la matière, et appelle également le Gouvernement à s’engager financièrement.
"Rater la transition écologique, c’est courir à notre perte. La réussir, c’est synonyme d’espoir pour nos enfants. La France a clairement marqué sa préférence. On disait ce défi essentiel pour les générations futures afin de leur permettre de vivre dans un environnement sain et protecteur. On pensait avoir le temps. Grave erreur. Le dérèglement climatique, nous y sommes ! (…)
J’ai conscience des embuches, des lobbyistes à esquiver, des climatosceptiques à contrer. (…)
Les ouragans sont venus nous rappeler du retard pris dans le domaine de l’adaptation. S’adapter suppose des infrastructures sanitaires, sociales et de communication résilientes. (…)
Je suis fière de l’accord de Paris sur le Climat. Il est devenu le socle international pour la lutte contre le réchauffement climatique. Le désengagement récent des Etats-Unis – toujours deuxième producteur de gaz à effet de serre dans le monde derrière la Chine – pourrait nous décourager. (…)
"Les outre-mer sont des bases d’expérimentation des solutions"
Mais si les territoires ultramarins sont confrontés plus que d’autres aux risques liés au dérèglement du climat, ils sont aussi aux avant-postes des solutions. On l’oublie trop souvent : les outre-mer sont déjà sur la voie de la transition énergétique. Soyons-en fiers. (…) Les outre-mer sont des bases d’expérimentation des solutions. Et ces solutions ont vocation à faire école pour être mises en place ailleurs. (…)
L’Union européenne a annoncé qu’elle allait investir davantage dans la transition énergétique des îles habitées. Leur consommation énergétique repose souvent sur le diesel à des coûts supérieurs à ceux observés sur le continent européen. L’enjeu est d’avoir 1.000 îles habitées entièrement décarbonées d’ici 2030. (…)
La France doit prendre ses responsabilités pour assurer la transition écologique de notre économie pour permettre à ceux dont l'activité pourrait être menacée de se reconvertir et se former à de nouveaux métiers. La transition écologique, ça ne s'impose pas, ça se réfléchit, pour intégrer le volet social et le volet économique.
S’adapter au changement climatique, ce n’est pas que contrôler son impact. C’est avoir une démarche globale, c’est créer de l’emploi, construire des infrastructures, innover."