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Ras le bol du drapeau rouge à Boucan !

Le tableau est désormais symbolique de la plage de Boucan : bientôt midi, beau soleil, mer calme, peu ou pas de vagues. Pourtant personne dans l’eau, et une plage quasiment vide. Pourquoi ? Parce que les filets de protection anti-requins ne sont pas en place, comme d’habitude. Alors drapeau rouge, et baignade et activités nautiques […]

Ecrit par Didier DERAND – le mardi 06 août 2019 à 11H51
Le tableau est désormais symbolique de la plage de Boucan : bientôt midi, beau soleil, mer calme, peu ou pas de vagues. Pourtant personne dans l’eau, et une plage quasiment vide.
Pourquoi ? Parce que les filets de protection anti-requins ne sont pas en place, comme d’habitude. Alors drapeau rouge, et baignade et activités nautiques interdits. Et c’est comme ça quasiment tous les jours depuis près de deux ans, suite à la destruction par la houle du grand filet installé par la société Seanergy. 
Que le maire de Saint-Paul n’ait pas été capable de trouver une solution pérenne depuis deux ans, c’est déjà un comble. Le filet miniature amovible qu’il nous a « vendu » en octobre 2018 comme solution temporaire (sic) ne peut être installé dès lors que la houle dépasse 1 mètre. Inutile de vous dire que pendant l’hiver austral, avec les trains de houle qui se succèdent, c’est « mort »….
Mais que ce petit filet ne soit même pas installé alors que la mer est calme voilà qui est scandaleux. Il y a pourtant des gens qui ont été formés et qui sont payés pour ce faire, avec l’argent du contribuable : les agents de la CISAN (cellule d’intervention et de surveillance des activités nautiques).
Résultat des courses : des spécialistes de la pose des filets dont on finit par se demander : « Ils sont payés à quoi faire ? ». Et des MNS à Boucan qui eux sont payés à se morfondre et se tourner les pouces toute la sainte journée. Au final, des équipes démotivées et beaucoup d’argent gaspillé, celui du contribuable.
 
Le principe de la gratuité et du libre accès aux plages situées sur le domaine public a été repris par la loi littoral en son article 30, devenu L. 321-9 du code de l’environnement, qui dispose :
 « L’accès des piétons aux plages est libre sauf si des motifs justifiés par des raisons de sécurité, de défense nationale ou de protection de l’environnement nécessitent des dispositions particulières. L’usage libre et gratuit par le public constitue la destination fondamentale des plages au même titre que leur affectation aux activités de pêche et de cultures marines. (…) ».
En application des principes généraux du droit, c’est la liberté de se baigner – et de pratiquer des activités nautiques – qui l’emporte sur l’interdiction. 
L’interdiction est donc censée être l’exception. A Boucan elle est devenue la règle, par la grâce de Monsieur le Maire…..
 
L’article L.2213-23 du code général des collectivités territoriales dispose : 
« Le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatriculés. Cette police s’exerce en mer jusqu’à une limite fixée à 300 mètres à compter de la limite des eaux. (…) Le maire délimite une ou plusieurs zones surveillées dans les parties du littoral présentant une garantie suffisante pour la sécurité des baignades et des activités mentionnées ci-dessus. Il détermine des périodes de surveillance. Hors des zones et des périodes ainsi définies, les baignades et activités nautiques sont pratiquées aux risques et périls des intéressés (…) ».
La mise en place et le maintien de zones de baignade et d’activités nautiques accessibles au public toute l’année n’est donc pas pour le maire une simple possibilité laissée à sa libre appréciation mais bien une obligation légale.
 
La circulaire ministérielle n° 86-204 du 19 juin 1986, adressée aux préfets et relative à la surveillance des plages et lieux de baignade d’accès non payant, dispose en son article 2.1.3 sur les « emplacements aménagés à usage de baignade » : 
« Il faut rappeler aux maires qu’une baignade une fois classée dans cette troisième catégorie, ne peut être déclassée sans un motif grave qu’il vous appartiendra de contrôler. Vous devrez éventuellement vous substituer à l’autorité municipale pour faire ré-ouvrir cette baignade indûment interdite ».
Alors question : qu’attend le préfet ?
 
Car il est trop facile d’accuser la houle, les délais d’étude des filets, voire même les fameux requins. Cela fait des années que ça dure cette comédie et on en est toujours au même point.
 
Mettre le drapeau rouge, c’est la garantie pour la commune d’être tranquille : plus personne dans l’eau, plus de problèmes, personne pour déposer plainte, une paix royale !
 
Alors M. le Maire, vous aviez parlé d’un nouveau grand filet pour 2018, puis pour 2019. Maintenant c’est pour 2021 à ce qu’il paraît.
Et pourquoi pas AVANT les municipales ? Ce serait au moins la preuve que vous vous souciez réellement des désidératas de la population, que vous en avez quelque chose à faire du tourisme et de l’attrait du public pour la mer, la baignade et les activités nautiques.
 
Qu’en pensez-vous ?

 

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