Pour 2018, les résultats ne comprennent pas les mois de novembre et décembre (radars hors service suite à la crise « gilets jaunes »). Les radars embarqués débarqués ont flashé 18 917 fois et les radars fixes 52 128 fois, soit un total de 71 045 flashs.
Opération de réparation des radars vandalisés
Une vaste opération de remise en état des radars qui ont été vandalisés entre novembre et décembre 2018 en France (métropole et DOM) a été pilotée directement par le niveau national la DCA de la DSR.
Descriptif des radars automatiques fixes installés à La Réunion :
Équipement de terrain fixe (ETF) : c’est le premier type de radar à avoir été installé.
Il calcule instantanément la vitesse du véhicule à son passage, par l’avant ou par l’arrière, dans un sens ou les deux.
Marge technique : La marge technique signifie que la vitesse du conducteur est contrôlée avec une marge d’erreur. En dessous 100 km/h, une marge de 5 km/h est décomptée de la vitesse enregistrée, à l’avantage du conducteur. Pour les limitations au-dessus de 100 km/h, la marge est de 5 %, également prise en compte à l’avantage du conducteur.
Les radars sont placés sur des axes très circulants.
Ils ne doivent pas faire oublier ceux qui flashent peu, mais sont maintenus en raison de leur bénéfice pour la sécurité routière.
Pour mémoire, selon les estimations des forces de l’ordre, les excès de vitesse sont la cause principale d’au moins 25 % des accidents mortels sur nos routes.
ETF : équipement de terrain fixe
Les 3 radars fixes ayant le « moins flashé » en 2018 (hors novembre et décembre) :
La liste ci-dessous rassemble les 3 dispositifs de contrôle du parc qui ont flashé moins de 1100 fois en 2018. Ces radars ont tous été posés il y a plusieurs années après une étude fouillée de l’accidentalité du secteur. Ces radars « ont fait leur travail » en contribuant par leur présence au respect de la vitesse autorisée.
Modernisation des radars :
Incidence des actes de vandalisme sur la sécurité routière :
La forte baisse du nombre de radars fixes en fonctionnement a pour effet une augmentation de la vitesse d’un certain nombre de véhicules. On constate d’ailleurs en décembre 2018 une augmentation de 20% des flashs émanant de radars dégradés.
Toute augmentation de la vitesse, en tant qu’elle augmente le risque, aura pour effet quasi mathématique d’augmenter le nombre d’accidents, et donc le nombre de morts.
Le coût d’intervention sur les équipements radars dégradés varie selon le type d’équipements et selon le dommage causé à l’appareil. Les sociétés de maintenance des équipements radars effectuent des tournées régulières pour remettre en état les équipements dégradés. Voici les tarifs moyens :
– Vandalisme léger : du tag à la vitre cassée (en moyenne 500 euros tous types de radars confondus).
Voici les coûts moyens de remplacement d’un équipement radar
– Radar fixe et discriminant : entre 60 000 et 80 000 € (dont 30 000 à 40 000 € pour la cabine) selon l’ampleur des travaux de génie civil requis.
– Radar vitesse moyenne : de 120 000 à 200 000 € selon l’ampleur des travaux de génie civil requis.
– Radar autonome (ou chantier) : 75 000 €
Tout est mis en œuvre pour que les réparations soient les plus rapides possibles.
Peines encourues pour les auteurs de dégradations radars :
La dégradation de radar est un délit qui relève des articles 322-1 et article 322-2 du code pénal. Elle entraîne donc inscription au casier judiciaire, ce qui peut fortement compliquer la vie de la personne condamnée.
Une dégradation légère est passible d’une amende de 3 750 € assortie d’une peine de travaux d’intérêt général. Une dégradation lourde est passible d’une amende de 30 à 75 000 € en fonction des circonstances.
A l’amende vient s’ajouter la condamnation pour la réparation du préjudice subi par l’État, soit le coût de la réparation et la perte de recettes des amendes pour tout le temps d’indisponibilité du radar. Cela peut représenter, dans certains cas, des sommes considérables, que l’État fera recouvrer par ses services spécialisés.
Financement et recettes radars :
Le financement du déploiement et de la maintenance des systèmes automatiques de contrôle et de sanction provient du produit des recettes des amendes radars. Les crédits sont inscrits au compte d’affectation spécial Contrôle de la circulation et du stationnement routiers