Les juges d’instruction du PNF (parquet national financier) ont ordonné la saisie de 2 millions d’euros de subventions publiques qui devaient être versés lundi au Rassemblement national.
Il s’agit d’une mesure conservatoire dans le cadre de l’affaire des assistants présumés fictifs d’eurodéputés FN.
« En confisquant notre dotation publique sans jugement sur cette pseudo affaire des assistants, les juges d’instruction nous appliquent la peine de mort à titre conservatoire« , a réagi sur Twitter la présidente du RN, Marine Le Pen, avant de préciser que « dès lundi, le RN ne pourra plus mettre en oeuvre aucune activité politique » et sera « mort à la fin du mois d’août« .
L’aide publique au RN représente au total environ 4,5 millions d’euros, selon le parti. L’aide publique, versée par l’Etat, s’établissait à 63 millions d’euros au total en 2017 et devrait avoisiner les 68 millions d’euros en 2018.
Le Parlement Européen soupçonne le parti de Marine Le Pen d’avoir mis en place un « système » organisé pour rémunérer des membres de son parti avec l’argent réservé aux assistants parlementaires européens. Le préjudice estimé par le Parlement européen est au total de 7 millions d’euros sur la période 2009 à 2017 et une dizaine de cadres du parti ont été mis en examen dont Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, Louis Aliot mais aussi le Rassemblement National, en tant que personne morale.