Sonia, Dédé Maurice, VInvent, Karen et d’autres se font virer après des décennies de bons et loyaux services. Parce qu’un trou du cul ki sorte déyèr soleil veut tout renouveler à son idée. Une idée qui pue. Voici ce que j’en pense mais vous me connaissez…
Les animateurs créoles de RFO à la poubelle : place aux gouyaves de France !
La « Discothèque personnelle » de Sonia vit ses dernières heures. Cette émission très suivie, digne héritière du célébrissime « Disque des auditeurs » des 60’s, ne plaît plus au nouveau directeur d’antenne, Jean-Luc de Boisvilliers.
« Dédé« , André-Maurice Maunier, 50 ans d’antenne aux vavangues, « le » défenseur sine qua non de la bonne musique réunionnaise, est sur la sellette. Il ne plaît pas à « Debois« , comme on surnomme déjà le bûcheron de l’ex-Barachois.
Karen, la très grande, très belle et très talentueuse Karen, qui avait trouvé la bonne formule pour attirer et passionner les 15/18 ans, ne plaît pas non plus à Debois. Virée. Hop ! Du balai !
« Debois » ne jure que par les émissions fabriquées en Hexagone, bien meilleures que ce qui se concocte ici, chacun le sait.
La gouyave de France est meilleure.
La chouchoute de France aussi. Le lentille Cilaos de France aussi. Le piment martin de France aussi. Le séga de France aussi. Le langage créole de France aussi. Le rougail saucisse de France aussi. Le « Popaul » et le « Joseph » de France aussi. Le « ça po toué, ça po moin » de France aussi. Le ti-Kafrine pays de France aussi.
Je mets au défi ce monsieur de Boisvilliers de trouver un animateur, un seul, connaissant mieux notre musique que Dédé. Une animatrice plus chaleureuse que Sonia, qui sait prendre son auditeur aux tripes. Une généreuse Karen plus généreuse que Karen.
Mon ami Vincent Hoareau, si talentueux, foudroyé par ces remue-ménage insensés, nous navre d’un AVC impensable voici peu. Lui ! Vincent !… l’indestructible. Faut-il qu’il en ait eu gros sur la patate.
Bref, voilà. Tous ces animateurs qui, depuis des décennies, nous aiment, que nous aimons, qui nous donnent la musique et les histoires que nous aimons, virés par in moune i sorte déyèr soleil.
Des animateurs dont le statut est incertain, branlant, sur la corde raide, mais qui s’accrochent parce qu’ils aiment ce qu’ils font et qu’ils nous aiment, qui vivent à coups de contrats aléatoires (vive l’ultralibéralisme !),
Eh ! oh ! le Debois de mes roubles ignobles, je ne te vote pas mes félicitations. Et quoique je ne suis pas un mec violent, si un de ces quatre, tu as la malchance de trouver en face de moi, je me ferai un plaisir de te flanquer quelque chose sur ta gueule de faux-cul !
La bêtise, « ta » bêtise, à ce point, ça relève du péché originel.
Jules Bénard
