À la une du Journal de l’île ce mardi, retour sur le déconfinement à venir le 11 mai prochain. Le Premier ministre Edouard Philippe doit annoncer ce mardi les contours de ce déconfinement. À La Réunion, même si le covid-19 « circule peu », « difficile d’imaginer des adaptations locales » écrit le JIR (« Comment déconfiner La Réunion ? »).
De son côté, Le Quotidien titre sur la problématique de la garde alternée durant le confinement qui peut être « mission impossible ». Le média a recueilli les témoignages de parents confrontés à cette situation (« La double peine »).
ÉCONOMIE
À deux semaines de la fin du confinement, Ibrahim Patel tire la sonnette d’alarme, alors que plus de 20.000 entreprises réunionnaises ne peuvent bénéficier du fonds de solidarité mis en place par le gouvernement. [Le président de la CCIR demande une « solidarité exceptionnelle » des collectivités pour sauver l’économie réunionnaise]urlblank:https://www.zinfos974.com/Ibrahim-Patel-Une-crise-sociale-s-ajoutera-a-la-crise-sanitaire-et-economique-le-11-mai_a153627.html . « Je dis aux collectivités: la responsabilité de l’économie réunionnaise est entre vos mains. Je demande une solidarité exceptionnelle pour la reprise du 11 mai. Car gérer les 4000 fermetures d’entreprises et les plus de 3000 personnes qui se retrouveront au chômage coûtera bien plus cher je crois », estime le président de la chambre consulaire.
La préfecture publie ce lundi son bilan de suivi des prix à La Réunion au 23 avril. Des prix qui « restent globalement maîtrisés » indique la préfecture. Concernant le BQP, dont le prix maximum a été fixé en 2019 par la Préfecture à 253 euros pour une liste de 109 produits, le prix moyen effectivement constaté dans les 55 grandes surfaces par les services de l’Etat est demeuré stable. Il est en effet passé de 245,24 euros en 2019 à 244,25 euros en 2020. Concernant le panier complémentaire de 52 produits de première nécessité, une légère baisse des prix (-3,5%) a pu être constatée depuis fin février 2020 à La Réunion.
C’est dans un contexte particulier que sont tombés les chiffres du chômage du premier trimestre. À La Réunion, le bilan fait état d’un nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (tenus de rechercher un emploi et sans activité) en baisse : il s’établit en moyenne à 132 650, soit une baisse de 1,1 %. Sur un an, la baisse est de 4,5 %. À l’inverse, à l’échelle nationale , ce nombre augmente de 0,7% ce trimestre (et baisse de 2,2 % sur un an). Catégories A, B et C confondues (demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité), le nombre de demandeurs d’emploi est également en baisse sur notre île au cours du premier trimestre. Il s’établit en moyenne à 161 220, soit une baisse de 1,1 % sur le trimestre (ce qui correspond à 1 850 personnes en moins). Sur un an, il recule de 4,4 %.
FAITS-DIVERS
Pour avoir craché sur des gendarmes samedi dans le quartier de La Chatoire au Tampon, un homme a été condamné hier par le tribunal de Saint-Pierre à une peine de 6 mois de prison ferme. Alors qu’il était avec quelques personnes dans un rassemblement samedi l’homme n’avait pas du tout apprécié d’être interpellé par les gendarmes. Déjà connu des de la justice et ayant déjà une peine à purger, l’homme n’a pas hésité à cracher sur les militaires, les menaçant d’avoir le coronavirus. En plus de sa condamnation, il devra indemniser les gendarmes à hauteur de 1 000 euros
SOCIÉTÉ
Les demandes de distribution hebdomadaire de colis alimentaires ont été multipliées par trois durant le confinement. De 625 colis distribués par semaine en moyenne, les bénévoles de la Banque Alimentaire sont passés à la préparation de » 769 colis, la deuxième semaine et 1800 colis la troisième semaine », explique Bruno Prochasson, secrétaire général de l’association. L’association soutenue par le Fonds européen d’aide aux plus démunis a donc lancé un appel aux dons. 15 tonnes de lait, 5 tonnes de sucre, 2,8 tonnes de riz, 4 tonnes de légumes en conserve et 22 palettes de chocolats de pâques ont été collectés et vont être distribués dans les prochaines semaines.
Les magasins spécialisés dans le textile font dorénavant partie des commerces autorisés. Par un décret, la préfecture vient d’ajouter ces commerces dans la liste de ceux qui peuvent rester ouverts pendant l’état d’urgence sanitaire. Cette décision permet d’encourager les initiatives citoyennes, associatives et entrepreneuriales visant à la réalisation de masques de protection réutilisables en tissu dit grand public, au profit de la population dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19.