Le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint-Siège, a déclaré hier qu’un nouveau pape devrait être désigné « pour Pâques », soit le dimanche 31 mars. Parmi les noms évoqués, l’Italien Angelo Scola, le cardinal canadien Marc Ouellet, mais aussi le cardinal du Honduras Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, le cardinal nigérian Francis Arinze et le Ghanéen Peter Turkson.
Comme lors de la succession de Benoît XVI, la question de l’origine du prochain pape se posera forcément. Sur l’éventualité de l’élection d’un non-Européen, Odon Vallet, spécialiste des religions, avance que « ce serait un signal fort s’il s’agissait d’un pape africain. Les cardinaux africains passent une grande partie de l’année à Rome et sont tout à fait dans la ligne du Vatican ». »Je pense aussi à [la possibilité d’]un cardinal latino-américain, mais[les cardinaux latino-américains] ne s’entendent pas entre eux. Même si on retrouve à peu près les mêmes divisions dans tous les continents », poursuit le spécialiste.
Le successeur de Benoît XVI « ne sera pas plus traditionnel, mais ne comptons pas, sauf énorme surprise, sur un pape qui révolutionnera l’Eglise », a estimé Odon Vallet. Qui insiste : au-delà de tous les autres critères, « ce qui compte, c’est la ligne théologique suivie », qui devrait rester proche de celle imposée par Benoît XVI lui-même.