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Qui est Jules Houpiarpanin, nouveau porte-parole de la CGPER ?

La CGPER entame sa révolution. Le syndicat agricole, mené depuis près de 25 ans par Jean-Yves Minatchy, a nommé le samedi 14 janvier dernier son nouveau porte-parole, Jules Houpiarpanin, exploitant agricole aux Avirons. Conscient de la tâche qui l’attend, le planteur avironnais aura pour objectif de continuer « à défendre l’agriculture réunionnaise », comme l’a « si bien fait » […]

Ecrit par SI – le samedi 21 janvier 2017 à 14H53

La CGPER entame sa révolution. Le syndicat agricole, mené depuis près de 25 ans par Jean-Yves Minatchy, a nommé le samedi 14 janvier dernier son nouveau porte-parole, Jules Houpiarpanin, exploitant agricole aux Avirons. Conscient de la tâche qui l’attend, le planteur avironnais aura pour objectif de continuer « à défendre l’agriculture réunionnaise », comme l’a « si bien fait » son prédécesseur.

Jean-Yves Minatchy avait annoncé fin décembre 2016 qu’il souhaitait se retirer dès 2017 de la vie syndicale et qu’il ne présiderait plus les destinées de la CGPER. Une assemblée générale se tiendra le mois prochain pour désigner le nouveau patron du syndicat agricole, et qui devrait être sans surprise son nouveau porte-parole Jules Houpiarpanin.

Comme l’explique ce dernier, pour être élu président de la CGPER, il faut être élu président d’une des 7 fédérations du syndicat, réparties à travers l’ile. « Je suis président de la fédération sud-ouest de la CGPER, qui comprend Saint-Leu, Les Avirons, l’Étang-Salé, Saint-Louis et Cilaos », indique la nouvelle voix de l’organisation syndicale.

Jules Houpiarpanin n’est pas un inconnu dans le milieu agricole local puisqu’il a effectué un mandat à la Chambre d’agriculture du temps où Jean-Yves Minatchy en était le président. Il a ensuite siégé ensuite à la Commission départementale d’orientation agricole (CDOA), à la SAFER, à la commission mixte d’usine, à la commission paritaire de la canne et du sucre et au centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre. De plus, Jules Houpiarpanin reste le suppléant local de la Confédération paysanne.

Né le 9 mai 1958 au Guillaume Saint-Paul, Jules Lucet Antoine Houpiarpanin est marié et père de trois enfants. Après ses études à La Réunion, il prend la direction de la métropole où il travaille en tant qu’ouvrier qualifié à l’usine Michelin d’Orléans.

De ses années orléanaises, Jules Houpiarpanin gardera la fibre syndicale et deviendra syndicaliste CGT de son usine. Il rentre à La Réunion en 1990, après la mutation de son épouse dans un établissement de santé du département.

« Jean-Yves Minatchy a très bien travaillé durant toutes ses années »

Après deux ans de formation, il devient agriculteur et décide de ne pas reprendre l’exploitation familiale au Guillaume, mais de s’installer dans les hauts des Avirons. Il se lancera tout d’abord dans le maraîchage, avant de se mettre à la culture de la canne à sucre, « comme mon père » indique-t-il, avant de diversifier ses cultures.

Adhérent de la CGPER dès 1993, Jules Houpiarpanin a vu Jean Yves Minatchy « faire un gros travail pour la défense et la reconnaissance de l’agriculture réunionnaise ». « Dès mon installation en tant qu’agriculteur, j’ai commencé à suivre Jean Yves. Je suis conscient que ce ne sera pas facile de prendre sa suite car il a très bien travaillé durant toutes ses années, en particulier pour la défense de la canne à sucre et son dévouement est unanimement reconnu par tous. Mais je suis relativement confiant »,  déclare le nouveau visage de la CGPER, dont le principal objectif « sera de rassembler tous les agriculteurs ».

S’il dit vouloir défendre toutes les différentes branches de l’agriculture réunionnaise, Jules Houpiarpanin avoue cependant que « le plus gros combat reste celui de la canne ». « C’est sûr qu’il faut une diversification de notre agriculture, mais si tout le monde fait du maraîchage ou de l’élevage, qu’est-ce que nous (agriculteurs, ndlr) allons manger ? », s’interroge-t-il. Si la culture de la canne disparaît de l’île, « c’est toute l’agriculture réunionnaise qui est foutue », prévient Jules Houpiarpanin.

« Il y a encore de grands débats à mener avec l’Europe concernant la sauvegarde de la canne à sucre à La Réunion, qui reste quand même le premier pilier de l’agriculture à La Réunion », tient-il à rappeler en guise de conclusion.

 

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