Jusque là, peu ou prou, on peut dire que le préfet avait pas trop mal géré la situation. En tous les cas, avec les moyens dont il disposait.
Bien sûr, tout n’a pas été parfait mais bon… Il y avait une certaine logique dans ce qu’il faisait. Tout au moins vu du côté du gouvernement.
La ministre arrivait ce matin. Après l’énorme succès de la manifestation de dimanche au Port, il n’avait plus qu’à laisser les choses aller comme ça, dans l’attente des mesures qu’on espère tous qu’Annick Girardin va annoncer aujourd’hui. Avec l’espoir, mince mais ne dit-on pas que l’espoir fait vivre, qu’elles seront suffisamment convaincantes pour que tout rentre dans l’ordre rapidement.
C’est pourquoi on comprend d’autant moins sa décision de passer à l’offensive et de faire dégager dans l’après-midi les barrages de la Cocoteraie à Saint-André, de Saint-Louis et de la Possession en fin de soirée.
A-t-il décidé ça de sa propre initiative ? Par excès de zèle, pour montrer à la ministre que lu lé capab ? Pour faire place nette pour qu’elle ne voie pas l’ombre d’un barrage au cours de sa visite dans l’ile ? Ou en a-t-il reçu l’ordre de Paris ? Nul ne le sait pour l’heure.
Toujours est-il que ça a été un joyeux bordel toute l’après-midi d’hier, pour un résultat pitoyable. Résultat qui en plus était prévisible.
A Saint-André, les gendarmes mobiles ont dû se résoudre à laisser les Gilets jaunes réoccuper la chaussée après qu’ils les aient délogés par la force. Ils étaient trop nombreux et quand on en enlevait un, il y en avait deux qui arrivaient…
Quant à la Possession, on n’est pas passé loin de la catastrophe. Des automobilistes se sont retrouvés prisonniers au milieu des jets de galets d’un côté, et de grenades lacrymogènes et assourdissantes de l’autre. Avec parfois, dans les voitures, des femmes et des enfants.
Au final, tout le monde a essayé de faire demi-tour pour rentrer à contre-sens vers Saint-Denis, occasionnant au passage un tel embouteillage qu’ils se sont retrouvés coincés. Et que la route a dû être momentanément complètement fermée à la circulation…
Et tout cela pour rien. Car le préfet, même s’il a reçu des renforts de métropole, n’a absolument pas les moyens de faire dégager tous les ronds-points de la Réunion. Ce matin, ils sont tous déjà occupés et si on en évacue un, il se reconstituera quelques centaines de mètres plus loin.
Avec au passage, le risque qu’il y ait un blessé grave, et qui sait un mort, du côté des forces de l’ordre ou des manifestants. Et là, je ne sais plus qui répondrait de quoi…
J’espère pour lui qu’il aura au moins eu hier soir le sentiment du devoir accompli. S’il était heureux et fier, il était le seul à l’être. Tout ce qu’il aura réussi, ça aura été d’avoir fait basculer dans la radicalisation ceux qui étaient jusque là des modérés. Et d’accentuer le sentiment anti-zoreil, le rôle du vilain zoreil colonialiste étant ici tenu par les pauvres gendarmes mobiles qui n’ont fait qu’obéir aux ordres.
Vraiment lamentable !
Bien sûr, tout n’a pas été parfait mais bon… Il y avait une certaine logique dans ce qu’il faisait. Tout au moins vu du côté du gouvernement.
La ministre arrivait ce matin. Après l’énorme succès de la manifestation de dimanche au Port, il n’avait plus qu’à laisser les choses aller comme ça, dans l’attente des mesures qu’on espère tous qu’Annick Girardin va annoncer aujourd’hui. Avec l’espoir, mince mais ne dit-on pas que l’espoir fait vivre, qu’elles seront suffisamment convaincantes pour que tout rentre dans l’ordre rapidement.
C’est pourquoi on comprend d’autant moins sa décision de passer à l’offensive et de faire dégager dans l’après-midi les barrages de la Cocoteraie à Saint-André, de Saint-Louis et de la Possession en fin de soirée.
A-t-il décidé ça de sa propre initiative ? Par excès de zèle, pour montrer à la ministre que lu lé capab ? Pour faire place nette pour qu’elle ne voie pas l’ombre d’un barrage au cours de sa visite dans l’ile ? Ou en a-t-il reçu l’ordre de Paris ? Nul ne le sait pour l’heure.
Toujours est-il que ça a été un joyeux bordel toute l’après-midi d’hier, pour un résultat pitoyable. Résultat qui en plus était prévisible.
A Saint-André, les gendarmes mobiles ont dû se résoudre à laisser les Gilets jaunes réoccuper la chaussée après qu’ils les aient délogés par la force. Ils étaient trop nombreux et quand on en enlevait un, il y en avait deux qui arrivaient…
Quant à la Possession, on n’est pas passé loin de la catastrophe. Des automobilistes se sont retrouvés prisonniers au milieu des jets de galets d’un côté, et de grenades lacrymogènes et assourdissantes de l’autre. Avec parfois, dans les voitures, des femmes et des enfants.
Au final, tout le monde a essayé de faire demi-tour pour rentrer à contre-sens vers Saint-Denis, occasionnant au passage un tel embouteillage qu’ils se sont retrouvés coincés. Et que la route a dû être momentanément complètement fermée à la circulation…
Et tout cela pour rien. Car le préfet, même s’il a reçu des renforts de métropole, n’a absolument pas les moyens de faire dégager tous les ronds-points de la Réunion. Ce matin, ils sont tous déjà occupés et si on en évacue un, il se reconstituera quelques centaines de mètres plus loin.
Avec au passage, le risque qu’il y ait un blessé grave, et qui sait un mort, du côté des forces de l’ordre ou des manifestants. Et là, je ne sais plus qui répondrait de quoi…
J’espère pour lui qu’il aura au moins eu hier soir le sentiment du devoir accompli. S’il était heureux et fier, il était le seul à l’être. Tout ce qu’il aura réussi, ça aura été d’avoir fait basculer dans la radicalisation ceux qui étaient jusque là des modérés. Et d’accentuer le sentiment anti-zoreil, le rôle du vilain zoreil colonialiste étant ici tenu par les pauvres gendarmes mobiles qui n’ont fait qu’obéir aux ordres.
Vraiment lamentable !