
C'est vendredi que le Préfet annoncera le nouveau prix de l'essence et du gasoil, pour application samedi matin. A l'heure qu'il est, personne ne sait quel seront les prix annoncés, pas même le Préfet. Il a organisé aujourd'hui une réunion avec les pétroliers, qui réclament bien sûr une très forte augmentation. Mais dans le même temps, il entend le grondement de la population qui réclame une prolongation de la pause, pour protéger son pouvoir d'achat.
Aujourd'hui, le prix réel de l'essence imposerait une augmentation de 15 cts d'euros du super (ce qui le placerait autour de 1,44 € le litre) et de 9 cts du gasoil (1,07 € le litre).
Ces progressions sont dues à un double effet : la forte hausse du prix du pétrole depuis la dernière augmentation et la baisse simultanée de l'euro. C'est ce que, d'une façon humoristique, certains appellent la "double peine".
Le Préfet, très clairement, n'a pas l'intention d'infliger une hausse aussi importante aux automobilistes réunionnais, mais en même temps il ne peut rester totalement insensible aux arguments chiffrés des pétroliers qui mettent en exergue le fait que ça fait un an qu'ils vendent l'essence à perte. Au point que Shell a, par exemple, décidé de quitter la Réunion.
Les augmentations qui seront annoncées vendredi seront donc "substantielles", nous dit-on. Mais on ajoute aussitôt qu'elles maintiendront le "modèle réunionnais" avec notamment la préservation des centaines d'emplois de pompistes.
La tentation est en effet grande, du côté des pétroliers, de répercuter la baisse de leurs marges sur les gérants de stations, qui eux mêmes les compenseraient en licenciant leurs personnels et en les remplaçant pas des pompes automatiques fonctionnant avec des cartes bleues. Les pétroliers menacent même de virer les mêmes gérants et à d'assurer la gestion en direct, pour réduire encore plus leurs coûts.
Quand nous passerons donc à la pompe à partir de samedi matin et que nous paierons notre plein d'essence 2 ou 3 euros supplémentaires, nous aurons au moins la consolation de nous dire que nous aidons à la sauvegarde de quelques centaines d'emplois de pompistes.
Pas sûr que ce soit suffisant pour calmer notre colère...
Aujourd'hui, le prix réel de l'essence imposerait une augmentation de 15 cts d'euros du super (ce qui le placerait autour de 1,44 € le litre) et de 9 cts du gasoil (1,07 € le litre).
Ces progressions sont dues à un double effet : la forte hausse du prix du pétrole depuis la dernière augmentation et la baisse simultanée de l'euro. C'est ce que, d'une façon humoristique, certains appellent la "double peine".
Le Préfet, très clairement, n'a pas l'intention d'infliger une hausse aussi importante aux automobilistes réunionnais, mais en même temps il ne peut rester totalement insensible aux arguments chiffrés des pétroliers qui mettent en exergue le fait que ça fait un an qu'ils vendent l'essence à perte. Au point que Shell a, par exemple, décidé de quitter la Réunion.
Les augmentations qui seront annoncées vendredi seront donc "substantielles", nous dit-on. Mais on ajoute aussitôt qu'elles maintiendront le "modèle réunionnais" avec notamment la préservation des centaines d'emplois de pompistes.
La tentation est en effet grande, du côté des pétroliers, de répercuter la baisse de leurs marges sur les gérants de stations, qui eux mêmes les compenseraient en licenciant leurs personnels et en les remplaçant pas des pompes automatiques fonctionnant avec des cartes bleues. Les pétroliers menacent même de virer les mêmes gérants et à d'assurer la gestion en direct, pour réduire encore plus leurs coûts.
Quand nous passerons donc à la pompe à partir de samedi matin et que nous paierons notre plein d'essence 2 ou 3 euros supplémentaires, nous aurons au moins la consolation de nous dire que nous aidons à la sauvegarde de quelques centaines d'emplois de pompistes.
Pas sûr que ce soit suffisant pour calmer notre colère...