Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l’Outre-mer a reçu hier Henry Bellingham, secrétaire d’État aux affaires étrangères britannique. Cette rencontre s’inscrivait dans une logique de rapprochement des intérêts des deux pays dans le futur des pays et territoires d’outre-mer (PTOM). L’avenir de ces territoires sera en effet discuté à la fin de l’année.
La ministre française a affirmé que cette rencontre poursuivait trois objectifs. Le premier d’entre eux est de « renforcer notre coopération, dans la perspective de la nouvelle « décision d’association » qui lie l’Union Européenne aux Pays et Territoires d’Outre mer (PTOM) et qui devra être mise en place fin 2011.
Des convergences
De ce point de vue, les deux ministres se sont félicités des résultats du « Forum des Pays et Territoires d’Outre-mer » qui vient de se tenir à Nouméa. Le communiqué du Ministère de l’outre-mer rappelle également que cet échange avait pour but de « clarifier nos positions sur le futur budget de l’Union européenne en faveur des Pays et Territoires d’outre-mer (PTOM) ».
Enfin, il s’agissait d’envisager « des coopérations franco-britanniques concrètes sur des sujets d’intérêts conjoints, tels que les questions environnementales ou de sécurité civile ». De nombreux points de convergence sont apparus, notamment le souci de maintenir en l’état le budget européen dédié aux PTOM, de simplifier et de rendre plus rapides les procédures d’attribution de ces budgets, et de faciliter l’accès aux programmes européens pour tous les citoyens demeurant dans ces territoires.
Marie-Luce Penchard a également rappelé que les PTOM pouvaient être « une chance pour l’Europe » compte tenu de leurs potentialités, tels que la biodiversité ou le domaine maritime. En outre, la ministre est revenue sur la nécessité de traiter ces territoires de façon à la fois « privilégiée » car ils font partie de la « famille européenne » et en même temps « différenciée » car on ne saurait leur appliquer des procédures prévues pour les pays en voie de développement.
———— Rappel :
L’Union Européenne distingue les Régions Ultrapériphériques (RUP) qui font partie intégrante du territoire européen des Pays et Territoire d’outre-mer (PTOM) qui n’en font pas partie, et qui sont simplement liés à l’Europe par une décision d’association.
Sur 25 PTOM au total, la France en compte 6 (Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna, Polynésie française, Mayotte et les TAAF) et le Royaume Uni 12 (Anguilla, Bermudes, îles Caïmans, Turques et Caïques, îles vierges britanniques, Montserrat, Pitcairn, territoires britanniques de l’Océan indien, Malouines, Géorgie du Sud et îles Sandwich du Sud, Sainte-Hélène, territoire antarctique britannique dans l’Atlantique Sud).