"Ce n'est pas parce qu'on réussit qu'on perd de la valeur", seraient tentés de répondre certains à propos des 86% des étudiants ayant reçu leur diplôme cette année. Mais si tous réussissent cette épreuve qui se veut déterminante pour la suite de leurs études, qu'en est-il du rôle de "filtre" qu'il tenait jusqu'à maintenant ?
Ce symbole de méritocratie fait aujourd'hui les frais d'une politique de quotas, alors que les copies n'ont pas le niveau, selon les correcteurs. Est-ce vraiment rendre service aux jeunes que de leur faciliter l'entrée à des études supérieures s'ils n'ont déjà pas le niveau décent pour les études secondaires ? La question fait en ce moment débat, les critiques se multiplient, et inévitablement survient l'éventualité d'une suppression du bac.
Bien sûr, les puristes qui voient encore cette épreuve comme celle qui traduit le passage "de l'adolescent à l'homme" s'insurgeront d'une telle réforme. Même si le précieux sésame vers l'enseignement supérieur est chaque année accordé à de plus en plus d'élèves, les syndicats ne veulent pas d'une suppression du bac.
54% d'une classe d'âge a le bac
Pour Erick Chavriacouty, de UNSA éducation, c'est une réforme plus profonde qu'il faudrait entamer, sans pour autant se défaire du baccalauréat. "Seulement 54% d'une classe d'âge a accès à ce diplôme qui donne sur les études supérieures", rappelle-t-il. Pour lui, il faudrait diversifier les formations pour que les jeunes soient plus nombreux à avoir accès à un diplôme de niveau équivalent au bac, quelque soit leur domaine d'apprentissage.
Autre alternative à la suppression du baccalauréat, les politiques parlent notamment d'un concours d'entrée à l'université, tout comme les écoles préparatoires ou les grandes écoles le pratiquent déjà. Ceci permettrait de ne laisser entrer que ceux qui auraient les capacités de suivre la formation dispensée, et prévenir ainsi des échecs dus à un manque de préparation aux études supérieures.
Le contrôle continu, déjà méprisé par les étudiants à l'époque où la réforme avaient été proposée par Fillon, pourrait-il refaire surface pour sauver le bac ? La démocratisation du bac, illustrée par l'harmonisation et la surévaluation des copies, aurait peut-être finalement eu raison de l'institution bicentenaire.
Ce symbole de méritocratie fait aujourd'hui les frais d'une politique de quotas, alors que les copies n'ont pas le niveau, selon les correcteurs. Est-ce vraiment rendre service aux jeunes que de leur faciliter l'entrée à des études supérieures s'ils n'ont déjà pas le niveau décent pour les études secondaires ? La question fait en ce moment débat, les critiques se multiplient, et inévitablement survient l'éventualité d'une suppression du bac.
Bien sûr, les puristes qui voient encore cette épreuve comme celle qui traduit le passage "de l'adolescent à l'homme" s'insurgeront d'une telle réforme. Même si le précieux sésame vers l'enseignement supérieur est chaque année accordé à de plus en plus d'élèves, les syndicats ne veulent pas d'une suppression du bac.
54% d'une classe d'âge a le bac
Pour Erick Chavriacouty, de UNSA éducation, c'est une réforme plus profonde qu'il faudrait entamer, sans pour autant se défaire du baccalauréat. "Seulement 54% d'une classe d'âge a accès à ce diplôme qui donne sur les études supérieures", rappelle-t-il. Pour lui, il faudrait diversifier les formations pour que les jeunes soient plus nombreux à avoir accès à un diplôme de niveau équivalent au bac, quelque soit leur domaine d'apprentissage.
Autre alternative à la suppression du baccalauréat, les politiques parlent notamment d'un concours d'entrée à l'université, tout comme les écoles préparatoires ou les grandes écoles le pratiquent déjà. Ceci permettrait de ne laisser entrer que ceux qui auraient les capacités de suivre la formation dispensée, et prévenir ainsi des échecs dus à un manque de préparation aux études supérieures.
Le contrôle continu, déjà méprisé par les étudiants à l'époque où la réforme avaient été proposée par Fillon, pourrait-il refaire surface pour sauver le bac ? La démocratisation du bac, illustrée par l'harmonisation et la surévaluation des copies, aurait peut-être finalement eu raison de l'institution bicentenaire.