Emanuela Orlandi, 15 ans, a disparu après un cours de musique le 22 juin 1983 au Vatican. La fillette n’a jamais été retrouvée. Près de quarante ans après, le promoteur de justice du Vatican a ouvert une enquête qui était réclamée depuis des décennies par la famille de la petite victime. Plusieurs pistes et théories ont été exploitées jusqu’ici, mais il n’y a jamais eu de preuve, rapporte francetvinfo.
Une ancienne maîtresse d’Enrico De Pedis, un homme tué en 1990 et soupçonné notamment d’appartenir à une organisation mafieuse et à des secteurs de la finance du Vatican, avait affirmé que ce dernier avait enlevé la jeune fille et coulé son corps dans du béton. En 2012, la justice italienne a fait ouvrir la tombe d’Enrico De Pedis mais l’enquête n’a jamais avancé. Une autre théorie est venue prétendre que l’adolescente avait été enlevée par le groupe criminel pour recouvrer un prêt auprès de l’ancien président américain de la banque du Vatican, l’archevêque Paul Marcinkus. Et enfin, l’enlèvement de la mineure pour arracher la libération de Mehmet Ali Agça, le Turc qui avait tenté d’assassiner le pape Jean-Paul II en 1981, a été évoqué.
Laura Sgro, l’avocate de la famille, demande à rencontrer le promoteur de justice au Vatican « pour comprendre » car « jusqu’à présent le Vatican n’a rien fait ».