Une page Facebook réunionnaise intitulée "Wanbli Luta Lèg Rouz" a basculé dans le racisme ordinaire en publiant une série de photos de directeurs de sociétés ou de cadres zoreils avec comme commentaire : "Heureusement que leur matière grise est venue nous ‘sauver’".
Ca nous rappelle étrangement ces sites apparus en France, mais aussi aux Etats-Unis, qui publiaient les noms et adresses de policiers, avec leurs photos, dans ce qui pouvait s’apparenter à de véritables appels au lynchage. Ces sites ont depuis été obligés de fermer après que des plaintes aient été déposées.
Sur la page de "Wanbli Luta Lèg Rouz", on trouve des photos presque toutes constituées de captures d’écran de Réunion La 1ère, à l’exception d’une vieille photo de Zinfos utilisée sans droits, présentant le directeur d’exploitation du réseau Car Jaunes, le directeur de la SRPP, le directeur de la destination Sud Réunion, le PDG de Holcim, le directeur du Grand Port, la directrice du Parc marin, etc…
Avec comme commentaire : "La pwin travay po nou, pou banna nana"…
Ca nous rappelle étrangement ces sites apparus en France, mais aussi aux Etats-Unis, qui publiaient les noms et adresses de policiers, avec leurs photos, dans ce qui pouvait s’apparenter à de véritables appels au lynchage. Ces sites ont depuis été obligés de fermer après que des plaintes aient été déposées.
Sur la page de "Wanbli Luta Lèg Rouz", on trouve des photos presque toutes constituées de captures d’écran de Réunion La 1ère, à l’exception d’une vieille photo de Zinfos utilisée sans droits, présentant le directeur d’exploitation du réseau Car Jaunes, le directeur de la SRPP, le directeur de la destination Sud Réunion, le PDG de Holcim, le directeur du Grand Port, la directrice du Parc marin, etc…
Avec comme commentaire : "La pwin travay po nou, pou banna nana"…
Quel est le but recherché par les auteurs de cette page, qui se retranchent courageusement derrière l’anonymat ? Très clairement de dénoncer ce qu’ils considèrent sans doute contre du racisme à l’égard des Réunionnais, sans se rendre compte qu’ils tombent eux-mêmes dans ce racisme qu’ils croient dénoncer.
Et sans se rendre compte également qu’ils jouent à un jeu très dangereux. Que se passerait-il demain si une des personnes stigmatisées au travers de la publication de leurs photos venait demain à être agressée ? Leur responsabilité pourrait clairement être engagée.
En agissant de la sorte, ils tombent sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 qui sanctionne l’injure raciste, la diffamation, la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
Car Facebook est un organe de presse comme un autre. D’ailleurs, la page de "Wanbli Luta Lèg Rouz" est d’accès public et tout le monde peut s’y connecter et avoir accès au trombinoscope.
Et sans se rendre compte également qu’ils jouent à un jeu très dangereux. Que se passerait-il demain si une des personnes stigmatisées au travers de la publication de leurs photos venait demain à être agressée ? Leur responsabilité pourrait clairement être engagée.
En agissant de la sorte, ils tombent sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 qui sanctionne l’injure raciste, la diffamation, la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
Car Facebook est un organe de presse comme un autre. D’ailleurs, la page de "Wanbli Luta Lèg Rouz" est d’accès public et tout le monde peut s’y connecter et avoir accès au trombinoscope.
On l'a dit, les auteurs de la page se sont bien gardés d'apparaitre publiquement, sans doute par peur d'éventuelles poursuites. Une précaution bien vaine car, en cas de plainte, les gendarmes ou les policiers n'auront aucune difficulté à en retrouver les auteurs.
Mais une chose interpelle : outre le fait que 14 photos sur 15 sont des captures d'écran de Réunion La 1ère, les administrateurs de la page a publié un post incitant leurs lecteurs à écouter le 26 septembre dernier Laurent Dalleau (alias Loran Dalo) sur Réunion La 1ère Radio. Lequel Laurent Dalleau est un indépendantiste connu et assumé, membre du "Konseil Kontkolonial", une sorte d'assemblée nationale auto-proclamée dont les membres sont désignés.
Il fait partie d'un groupe d'activistes dans lequel on retrouve pèle-mêle Patrice Pongérard et les membres de son "Lunivèrsité Maron", Christopher Moltisanti, Joseph Refoulama, tous se retrouvant autour des théories de Philippe Cadet dénonçant le "grand remplacement" des Créoles par les Zoreils. On peut rajouter, dans un registre similaire, les membres de "Croire et Oser" dont les responsables sont Alexandre Laï-Kane-Cheong et Frédéric Maillot.
Ce sont toutes ces personnes que l'on a vu très actifs dans le combat des paillotes à l'Hermitage. Alors que Karl Bellon essayait de cantonner le débat au problème juridique, il a vite été débordé par ces activistes, certes moins nombreux mais bien plus virulents, qui ont eux proféré des insultes contre racistes, accusant tous les propriétaires d'être des Zoreils. Ce qui était faux au demeurant...
Mais une chose interpelle : outre le fait que 14 photos sur 15 sont des captures d'écran de Réunion La 1ère, les administrateurs de la page a publié un post incitant leurs lecteurs à écouter le 26 septembre dernier Laurent Dalleau (alias Loran Dalo) sur Réunion La 1ère Radio. Lequel Laurent Dalleau est un indépendantiste connu et assumé, membre du "Konseil Kontkolonial", une sorte d'assemblée nationale auto-proclamée dont les membres sont désignés.
Il fait partie d'un groupe d'activistes dans lequel on retrouve pèle-mêle Patrice Pongérard et les membres de son "Lunivèrsité Maron", Christopher Moltisanti, Joseph Refoulama, tous se retrouvant autour des théories de Philippe Cadet dénonçant le "grand remplacement" des Créoles par les Zoreils. On peut rajouter, dans un registre similaire, les membres de "Croire et Oser" dont les responsables sont Alexandre Laï-Kane-Cheong et Frédéric Maillot.
Ce sont toutes ces personnes que l'on a vu très actifs dans le combat des paillotes à l'Hermitage. Alors que Karl Bellon essayait de cantonner le débat au problème juridique, il a vite été débordé par ces activistes, certes moins nombreux mais bien plus virulents, qui ont eux proféré des insultes contre racistes, accusant tous les propriétaires d'être des Zoreils. Ce qui était faux au demeurant...