« Cette vidéo comporte des propos aussi graves qu’inacceptables. La présidence de l’université a saisi sans délais son service juridique pour que les actions appropriées puissent être menées et opérer les signalements qui s’imposent auprès des autorités compétentes », a annoncé l’Université de La Réunion sur son compte twitter.
À l’origine de cette démarche, la vidéo d’un youtubeur Réunionnais, crachant sa haine des femmes dans des propos d’un sexisme et d’une violence effrayants.
« J’ai envie de prendre un fusil et de vous déglinguer » menace-t-il notamment en mimant le geste face à sa caméra.
« Je hais les femmes, je les déteste »,
« On aurait dû rester comme en 1950, quand vous restiez à la putain de maison, mais on vous a donné trop de droits! »,
« S’il n’y avait plus de femmes dans le monde on serait tellement puissants ! »,
« vous avez trop de droits, on devrait même pas vous accepter dans les salles de sport »,
« vous servez à rien ».
Des propos écoeurants de misogynie qui ont choqué la toile. Plusieurs internautes ont interpellé le youtubeur sur différentes plateformes pour dénoncer sa vidéo et appeler à son signalement.
La vidéo est finalement remontée jusqu’à la direction de l’Université de La Réunion où le jeune homme, en 2ème année de licence, est notamment délégué de sa promotion.
« Que tu m’aimes ou que tu me détestes, au moins tu me connais »
« Je ne regrette pas ce que j’ai dit et si ça doit me suivre je m’en bats les ********. J’assume ce que je dis », dit-il à la fin de la vidéo. Et les conséquences de ses propos pourraient bien être plus graves qu’il ne l’imagine.
Julien A. pense-t-il vraiment ce qu’il dit ? Cela paraît difficile à croire. Sa colère semble surjouée.
Mais ce qui est sûr, c’est que depuis cette vidéo, l’internet parle beaucoup de lui. Et pour un aspirant influenceur, c’est tout ce qui compte. « Que tu m’aimes ou que tu me détestes, au moins tu me connais » écrit-il d’ailleurs sur une story Instagram en réponse à un internaute.
Son comportement n’est pas d’ailleurs sans rappeler celui de Julien Blanc, ce coach en séduction suisse qui avait fait le buzz sur les réseaux sociaux en 2014, après avoir publié des conseils de séduction qui encourageaient au viol selon les internautes.
L’outrage sexiste est interdit et puni par la loi, sur internet comme dans la vraie vie. L’Université de La Réunion pourrait dès lors exclure l’étudiant, qui risque par ailleurs une amende de 750 euros.
Plus rédhibitoire pour un influenceur, ses différents comptes Instagram, YouTube, et Facebook pourraient bien être fermés par les plateformes. Faire le buzz à tout prix, est-ce une bonne idée ? La question est vite « répondue ».