L’ancien maire d’Asnières (Hauts-de-Seine) a laissé un drôle de cadeau à son successeur… Le nouveau maire UMP de la ville, Manuel Aeschlimann, accuse l’ancien édile de la ville, Sebastien Pietrasanta (PS), d’avoir autorisé le tournage d’un film « pornographique »… dans les locaux de la mairie.
En effet, comme le précise Le Point, bande-annonce à l’appui, « deux jours avant que Sébastien Pietrasanta ne quitte la mairie pour cause de défaite électorale, le réalisateur Julien Richard-Thompson, par ailleurs adjoint au maire chargé de la communication, avait eu la riche idée d’y mettre en scène un court-métrage », explique le site.
Le scénario, une copie Z des films de Quentin Tarantino et des films Grindhouse, est le suivant : un policier décide de vendre ses deux filles à un producteur de films pornographiques lié à la mafia, afin d’acheter une nouvelle poitrine à sa femme.
Selon le réalisateur, Julien Richard-Thompson, il ne s’agit pas d’un film pornographique mais « d’une comédie noire grinçante dénonçant toutes les formes de corruption (morale, financière, exploitation des femmes par les mafias) ». Il ajoute que les deux scènes où l’on voit les deux femmes dénudées dans le teaser n’ont pas été tournées dans la mairie d’Asnières.
Pas de quoi calmer la colère de Manuel Aeschlimann, qui continue de voir le film comme « du porno soft », et une preuve de prise illégale d’intérêts. En effet, l’ancien maire pourrait encourir des poursuites pénales pour avoir prêté gracieusement les lieux à son adjoint-réalisateur alors qu’il est obligatoire de faire payer l’utilisation des salles d’une mairie.
« Quand Canal + est venu le mois dernier tourner un épisode des Guignols, ils ont payé plein pot, précise le maire. Si on a accordé la gratuité alors que Julien Richard était adjoint, cela relève de la prise illégale d’intérêt ». Manuel Aeschlimann assure qu’il compte saisir le procureur de la République à ce sujet.
