Jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce lundi, deux hommes aux histoires bien distinctes, pour des délits différents avaient un point commun. Avaient-ils leur place devant la justice ?
N.C, 37 ans, comparait pour violences commises sur son ex-compagne et son beau-père la semaine dernière. Le scénario n’a rien d’original malheureusement. Alcoolisé, ce père de famille débarque chez son beau-père à Saint-Denis, où réside son épouse – ils ne sont pas encore divorcés – et les violente. Un coup chacun. La mère a leur fille de 2 ans dans les bras. Il se met à "tout casser", s’en prend également au chien et les menace de mort.
N.C nie les faits : "Je ne suis pas quelqu’un de violent. Dans ma vie, je n’ai jamais frappé personne", avant d’avouer que sa femme "le pousse à bout". Puis, il en fait un peu trop, d’un ton confiant, presque arrogant. "Je crois en la justice et j’aime ma famille, même mon beau-père".
"Qu’il prenne conscience de sa maladie"
Mais face à lui, une femme, un beau-père et son propre père qui secouent la tête, comme sidérés, après chaque déclaration. Mais "c’est un homme bien, gentil, poursuit sa femme, il a juste besoin de soins rigoureux". Les deux hommes à ses côtés acquiescent. En effet, N.C est bipolaire. Et quand il boit, c’est une catastrophe. "On a besoin qu’il prenne conscience de sa maladie". Le manque de soins et l’alcool font très mauvais mélange pour cet homme qui a déjà été hospitalisé auparavant et compte 11 condamnations sur son casier judiciaire.
Ensuite, c’est au tour de M.P, 29 ans. Vendredi dernier, il casse la fenêtre d’une maison dans sa ville natale, Saint-Benoît, s’y introduit et vole une bouteille de Whisky. La justice a certainement vu pire. Mais M.P a déjà volé, et été condamné, 17 fois auparavant. Ça commence à faire beaucoup. Il tente de comprendre la juge, répond oui de la tête avec enthousiasme ; M.P a quelque chose d’enfantin.
Sous tutelle à l’UDAF (Union départementale des associations familiales), M.P possède une intelligence en dessous de la moyenne, principalement à cause d’une traumatisme crânien lorsqu’il était enfant. En famille d’accueil depuis l’âge de 4 ans, il fait plusieurs tentatives de suicide à l’adolescence. Connu dans le quartier, "il est toléré", avoue la procureure. Et ses intentions sont bonnes. Comme le rappelle son avocat, Me Guillaume Motos, "il n’a ni permis de conduire, ni voiture, ni téléphone. Sa préoccupation principale était de ne pas pouvoir se rendre au travail aujourd’hui. Cet emploi aidé, c’est un sésame pour lui. Il compte aussi rembourser les dégâts de la fenêtre".
M.P est finalement condamné à 4 mois de prison, sans détention. Concernant N.C, Si le but pour les parties civiles n’était pas la détention, il écopera de 6 mois de prison dont 4 de sursis. Deux mois d’emprisonnement ; une première pour lui, qui le fera peut-être prendre conscience de la nécessité de se faire soigner.
N.C, 37 ans, comparait pour violences commises sur son ex-compagne et son beau-père la semaine dernière. Le scénario n’a rien d’original malheureusement. Alcoolisé, ce père de famille débarque chez son beau-père à Saint-Denis, où réside son épouse – ils ne sont pas encore divorcés – et les violente. Un coup chacun. La mère a leur fille de 2 ans dans les bras. Il se met à "tout casser", s’en prend également au chien et les menace de mort.
N.C nie les faits : "Je ne suis pas quelqu’un de violent. Dans ma vie, je n’ai jamais frappé personne", avant d’avouer que sa femme "le pousse à bout". Puis, il en fait un peu trop, d’un ton confiant, presque arrogant. "Je crois en la justice et j’aime ma famille, même mon beau-père".
"Qu’il prenne conscience de sa maladie"
Mais face à lui, une femme, un beau-père et son propre père qui secouent la tête, comme sidérés, après chaque déclaration. Mais "c’est un homme bien, gentil, poursuit sa femme, il a juste besoin de soins rigoureux". Les deux hommes à ses côtés acquiescent. En effet, N.C est bipolaire. Et quand il boit, c’est une catastrophe. "On a besoin qu’il prenne conscience de sa maladie". Le manque de soins et l’alcool font très mauvais mélange pour cet homme qui a déjà été hospitalisé auparavant et compte 11 condamnations sur son casier judiciaire.
Ensuite, c’est au tour de M.P, 29 ans. Vendredi dernier, il casse la fenêtre d’une maison dans sa ville natale, Saint-Benoît, s’y introduit et vole une bouteille de Whisky. La justice a certainement vu pire. Mais M.P a déjà volé, et été condamné, 17 fois auparavant. Ça commence à faire beaucoup. Il tente de comprendre la juge, répond oui de la tête avec enthousiasme ; M.P a quelque chose d’enfantin.
Sous tutelle à l’UDAF (Union départementale des associations familiales), M.P possède une intelligence en dessous de la moyenne, principalement à cause d’une traumatisme crânien lorsqu’il était enfant. En famille d’accueil depuis l’âge de 4 ans, il fait plusieurs tentatives de suicide à l’adolescence. Connu dans le quartier, "il est toléré", avoue la procureure. Et ses intentions sont bonnes. Comme le rappelle son avocat, Me Guillaume Motos, "il n’a ni permis de conduire, ni voiture, ni téléphone. Sa préoccupation principale était de ne pas pouvoir se rendre au travail aujourd’hui. Cet emploi aidé, c’est un sésame pour lui. Il compte aussi rembourser les dégâts de la fenêtre".
M.P est finalement condamné à 4 mois de prison, sans détention. Concernant N.C, Si le but pour les parties civiles n’était pas la détention, il écopera de 6 mois de prison dont 4 de sursis. Deux mois d’emprisonnement ; une première pour lui, qui le fera peut-être prendre conscience de la nécessité de se faire soigner.