Roselyne Bachelot, qui accompagnait en déplacement le Premier ministre François Fillon dans les Côtes d’Armor, a déclaré à nos confrères de la presse métropolitaine suivre avec « beaucoup d’attention » l’évolution de l’épidémie de grippe A dans l’hémisphère Sud.
Pour la ministre de la Santé, le développement très rapide de l’épidémie en Nouvelle-Calédonie « peut-être une préfiguration » de ce qui attend la métropole à l’arrivée de l’automne.
Pour rappel, une fillette de huit ans est morte mercredi en Nouvelle-Calédonie d’une pneumonie qui serait consécutive à des complications liées à la grippe A. Un diagnostic qui, selon Roselyne Bachelot, citée par le site du quotidien France-Soir, « n’est pas encore avéré ». Quoi qu’il en soit, la Nouvelle-Calédonie est très touchée par l’épidémie, si bien que les autorités de l’archipel ont tiré la sonnette d’alarme estimant à 20.000 le nombre de contaminés. Un chiffre qui ne confirme pas Roselyne Bachelot, précisant tout de même que « cela ne veut pas dire qu’il est faux ». Pour la ministre : « Ce que nous savons du virus fait que cette estimation, même si elle n’est pas vérifiée pour l’instant, peut ne pas être improbable ».
« peu virulent mais extrêmement contaminant »
Plus que la Nouvelle-Calédonie, c’est tout l’hémisphère Sud qui retient l’attention des autorités sanitaires françaises. « La Nouvelle-Calédonie étant située dans l’hémisphère austral, nous suivons avec beaucoup d’attention ce qui s’y passe parce que ça peut être la préfiguration de ce qui risque d’arriver une fois que nous serons entrés à l’automne dans la période plus fraîche et ensuite plus froide », peut-on lire sur France-Soir.
Le comportement du virus, jugé, selon la ministre, « peu virulent mais extrêmement contaminant » par les spécialistes, semble donc être « testé » dans l’hémisphère Sud. Une situation que l’on doit principalement à un hasard de calendrier faisant que l’épidémie s’est développée pendant l’hiver austral.
En revanche, mercredi, sur RMC, Roselyne Bachelot a une nouvelle fois affirmé qu’il était encore « trop tôt » pour passer au stade d’alerte 6 de pandémie en France. Son raisonnement : « Les spécialistes considèrent que nous sommes en pandémie à partir de 70.000 consultations par semaine, un des éléments qui pourrait entraîner le passage en niveau 6 », or actuellement il y a « 37 cas pour 100.000 habitants et 23.000 consultations pour la grippe ». Des chiffres issus d’une moyenne nationale…