Le choc des mots … pour commencer
Premier moment de stupeur passé, les matons se précipitent, histoire d’empêcher qu’un mort ne vienne s’ajouter aux malades du coro-machin de ce cluster qu’est la prison soi-disant de haute qualité. Surtout que la victime n’est pas le premier venu. Le ci-devant Aymric D., qui a déjà un CV lourd comme un mammouth des glaces, doit bientôt passer devant les Assises pour tentative d’assassinat. Faudrait pas qu’il rate le rendez-vous de sa vie, tout de même.
L’affaire a commencé quelques minutes plus tôt… Aymric D. et Mathias S. s'engueulent copieusement pour une raison qui n’a jamais été déterminée. Un râlé-poussé purement verbal, ça ne tire pas à conséquence, sauf entre gens de bonne compagnie comme ces deux-là qui ont habituellement le sang très chaud. Afin d’éviter que ça ne tourne en cacahuètes, un autre détenu les sépare, ce qui se passe sans problème. Mais voilà pas que parvenu au bout du terrain, l’Aymric fait demi-tour, revient vite sur ses pas et tente de cogner le Mathias. Il en est empêché par plusieurs compagnons de villégiature, tombe au sol et se fait rouer, mais pas trop méchamment apparemment. C’est là que le 3è larron entre en scène …
Les coups, ça fait mal !
Loan G., c’est lui-même qui le dit, croit voir son pote Mathias (hum !) se prendre quelques gnons et prétend avoir voulu lui porter secours. Bâti comme un bûcheron canadien, il fonce dans le tas, cogne à tout-va et c’est là que Aymric reçoit, à la tête, un coup qui va lui fracturer la mâchoire. L’arrivée des surveillants met fin à l’algarade. Arrivés menottés à l’audience, Aymric (victime et accusé) et Loan semblent un peu se demander ce qu’ils font là. Les vidéos-surveillance et les rapports des gardiens ne laissent place au moindre doute et les accusés ne songent pas à nier quoi que ce soit.
"Je connais bien Aymric D", dira son avocate qui provoque, sans s’en douter, de discrets ricanements ici et là. Effectivement, c’est elle-même qui l’a défendu tout au long de ses différents démêlés avec la loi. Car bonhomme, en prison jusqu’en 2023 (très provisoirement), a une kyrielle de condamnations au bulletin : violences en cours d’école, refus d’obtempérer, conduite sans permis, sans assurance tant qu’à faire, vols avec destructions diverses, vols aggravés ; en tout, beaucoup de séjours prolongés au Port et à Domenjod. Il a aussi sur le dos une accusation de tentative d’assassinat en cours d’instruction. Et, po fé l’tas, 14 jours de cellule disciplinaire (on appelle ça aussi le mitard, le trou ou le gnouf).
Des habitués de l’ombre
Ses compagnons d’infortune ne lui cèdent en rien au challenge des CV trop bien garnis. Loan : enchristé depuis 2018, espère une libération pour 2024, pour extorsion sous menace d’une arme, conduite sans permis, bref, le tout-venant. C’est le moins original de la bande mais, à la barre, il a tenu à s’excuser du coup à la tête. Quant à Mathias, il les accumule : vols aggravés divers et variés, conduites sans assurance, dégradations par-ci par-là, violences aggravées, vols divers, le tout lui ayant déjà valu un certain nombre de séjours à l’ombre.
La procureure a insisté sur la violence des coups portés à Aymric, l’accusé-victime, fracture de la mâchoire et 45 jours d’ITT, sans compter les séquelles qui devront être déterminées par la Faculté. L’avocate d’Aymric a quand même réussi à faire admettre par les juges que la tentative d’agression n’existant pas dans le Code pénal, son client devait être relaxé des poursuites violence aggravée. Ce qui fut fait. Les deux autres voient leurs vacances judiciaires augmenter de 4 mois.
Premier moment de stupeur passé, les matons se précipitent, histoire d’empêcher qu’un mort ne vienne s’ajouter aux malades du coro-machin de ce cluster qu’est la prison soi-disant de haute qualité. Surtout que la victime n’est pas le premier venu. Le ci-devant Aymric D., qui a déjà un CV lourd comme un mammouth des glaces, doit bientôt passer devant les Assises pour tentative d’assassinat. Faudrait pas qu’il rate le rendez-vous de sa vie, tout de même.
L’affaire a commencé quelques minutes plus tôt… Aymric D. et Mathias S. s'engueulent copieusement pour une raison qui n’a jamais été déterminée. Un râlé-poussé purement verbal, ça ne tire pas à conséquence, sauf entre gens de bonne compagnie comme ces deux-là qui ont habituellement le sang très chaud. Afin d’éviter que ça ne tourne en cacahuètes, un autre détenu les sépare, ce qui se passe sans problème. Mais voilà pas que parvenu au bout du terrain, l’Aymric fait demi-tour, revient vite sur ses pas et tente de cogner le Mathias. Il en est empêché par plusieurs compagnons de villégiature, tombe au sol et se fait rouer, mais pas trop méchamment apparemment. C’est là que le 3è larron entre en scène …
Les coups, ça fait mal !
Loan G., c’est lui-même qui le dit, croit voir son pote Mathias (hum !) se prendre quelques gnons et prétend avoir voulu lui porter secours. Bâti comme un bûcheron canadien, il fonce dans le tas, cogne à tout-va et c’est là que Aymric reçoit, à la tête, un coup qui va lui fracturer la mâchoire. L’arrivée des surveillants met fin à l’algarade. Arrivés menottés à l’audience, Aymric (victime et accusé) et Loan semblent un peu se demander ce qu’ils font là. Les vidéos-surveillance et les rapports des gardiens ne laissent place au moindre doute et les accusés ne songent pas à nier quoi que ce soit.
"Je connais bien Aymric D", dira son avocate qui provoque, sans s’en douter, de discrets ricanements ici et là. Effectivement, c’est elle-même qui l’a défendu tout au long de ses différents démêlés avec la loi. Car bonhomme, en prison jusqu’en 2023 (très provisoirement), a une kyrielle de condamnations au bulletin : violences en cours d’école, refus d’obtempérer, conduite sans permis, sans assurance tant qu’à faire, vols avec destructions diverses, vols aggravés ; en tout, beaucoup de séjours prolongés au Port et à Domenjod. Il a aussi sur le dos une accusation de tentative d’assassinat en cours d’instruction. Et, po fé l’tas, 14 jours de cellule disciplinaire (on appelle ça aussi le mitard, le trou ou le gnouf).
Des habitués de l’ombre
Ses compagnons d’infortune ne lui cèdent en rien au challenge des CV trop bien garnis. Loan : enchristé depuis 2018, espère une libération pour 2024, pour extorsion sous menace d’une arme, conduite sans permis, bref, le tout-venant. C’est le moins original de la bande mais, à la barre, il a tenu à s’excuser du coup à la tête. Quant à Mathias, il les accumule : vols aggravés divers et variés, conduites sans assurance, dégradations par-ci par-là, violences aggravées, vols divers, le tout lui ayant déjà valu un certain nombre de séjours à l’ombre.
La procureure a insisté sur la violence des coups portés à Aymric, l’accusé-victime, fracture de la mâchoire et 45 jours d’ITT, sans compter les séquelles qui devront être déterminées par la Faculté. L’avocate d’Aymric a quand même réussi à faire admettre par les juges que la tentative d’agression n’existant pas dans le Code pénal, son client devait être relaxé des poursuites violence aggravée. Ce qui fut fait. Les deux autres voient leurs vacances judiciaires augmenter de 4 mois.