Certains parmi ses plus proches amis m’avaient prévenu : « Thierry Robert est malin mais pas intelligent« , me disait encore ce matin quelqu’un. « Mais le peu d’intelligence qu’il a, il le perd quand il se met en colère. Dans ces cas-là, il ne réfléchit plus et peut faire n’importe quoi« .
L’ancien maire de Saint-Leu vient d’en apporter la preuve de façon éclatante ! Il aurait dû tourner sept fois son doigt au dessus du clavier avant de nous répondre sous le coup de la colère…
Dans un tract diffusé au cours de ces dernières heures, et repris sur sa page Facebook -ce qui fait qu’il ne peut contester en être l’auteur- (voir capture d’écran ci-dessous), il reprend sans notre autorisation -ce qui est déjà répréhensible- un article de Zinfos dont je suis l’auteur en y apportant une petite correction. Selon lui, et je n’ai sur ce point aucune raison de mettre sa parole en doute, il n’y aurait pas deux mais trois conseillères municipales de son équipe qui auraient fait sécession et rejoint l’équipe de Jean-Luc Poudroux.
Puis, dans une deuxième partie, il apporte ses explications.
Ce qu’il nous décrit est édifiant des « méthodes Thierry Robert« .
A Saint-Leu, et c’est lui qui le dit en toute inconscience, en ne se rendant pas compte de la gravité de ce qu’il écrit, pour soutenir Thierry Robert, il faut avoir obtenu quelque chose en échange. Un emploi ou une place rémunérée d’adjoint ou de conseiller municipal.
Thierry Robert devrait marcher en permanence avec un avocat à côté de lui et lui demander son autorisation avant d’écrire quoi que ce soit. Ca lui éviterait beaucoup de soucis. A une époque, c’était le rôle que tenait Me Philippe Creissen. Depuis qu’ils se sont fâchés, parce que Thierry Robert qui est avare comme un rat refusait de lui payer ses honoraires, il enchaine les erreurs.
Reprenons les arguments de l’ancien député de la 7ème circonscription :
En ce qui concerne le « compagnon N°1« , dont il ne donne pas le nom, outre une sombre histoire de procès-verbal pour un dépôt d’ordures illégal, la véritable raison de sa « trahison » serait liée à sa concubine élue. Je cite : « Alors qu’en 2008 et 2014, elle s’était engagée soit à avoir un emploi, soit à être élue au sein du conseil municipal, elle a choisi d’être élue. Mais maintenant, elle veut un emploi. J’ai dit hors de question et j’assume« .
Donc, de l’aveu même de Thierry Robert, il aurait offert à la concubine de quelqu’un d’influent dont il souhaitait que lui et sa famille votent pour lui pour les municipales de 2008 et 2014, le choix suivant : leur soutien en échange soit d’un emploi, soit d’un poste rémunéré d’élue.
Il s’agit clairement d’un cas d’achat de voix prévu par l’article L 106 du Code électoral qui précise : « Quiconque, par des dons ou libéralités en argent ou en nature, par des promesses de libéralités, de faveurs, d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers, faits en vue d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs aura obtenu ou tenté d’obtenir leur suffrage, soit directement, soit par l’entremise d’un tiers, quiconque, par les mêmes moyens, aura déterminé ou tenté de déterminer un ou plusieurs d’entre eux à s’abstenir, sera puni de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 euros. Seront punis des mêmes peines ceux qui auront agréé ou sollicité les mêmes dons, libéralités ou promesses ».
Et les cas des « compagnon N°2 » et « compagnon N°3 » sont du même tonneau.
Les exemples de condamnations d’élus réunionnais -et métropolitains- pour achats de voix sont légion. Dans une interview au JIR hier, le nouveau procureur général de La Réunion, Denis Chausserie-Laprée, avait déclaré qu’il souhaitait lancer une opération mains propres et s’attaquer à la délinquance en col blanc.
Chiche…