Que retenir du débat télévisé de ce soir sur Réunion 1ère, qui opposait Ibrahim Dindar (Droite sociale et UDI), Gilbert Annette (PS), Ivan Dejean (PCR), Jean Claude Otto-Bruc (FN), et Pascal Basse (Parti de gauche), sous la houlette de Jean-Marc Colienne et d'Emmanuelle Haggai de Réunion 1ère et de Yves Montrouge du JIR ?
Sur le fond, pas grand chose. On a très vite compris que les compétences du nouveau Conseil départemental, qui restent à préciser par une loi, devraient essentiellement tourner autour du social. Dont les modalités d'application sont décidées par le gouvernement. Autant dire, comme l'a fait Ibrahim Dindar, que les marges de manoeuvre seront très étroites...
Si l'on ne peut choisir ses candidats préférés en fonction de leurs capacités à exprimer des idées nouvelles ou à amender des projets, que reste-t-il?
L'étiquette politique des candidats? Probablement. C'est -malheureusement- le principal critère de choix. Et nul doute, selon les derniers sondages, que l'on en reviendra à un affrontement Droite/Gauche, où cette dernière devrait payer cher les promesses non tenues du candidat Hollande.
Alors, à quoi peut servir un débat comme celui de ce soir, si les programmes de tous les candidats sont identiques?
A plusieurs choses. Tout d'abord à s'apercevoir -ou à confirmer- que certains représentants de partis politiques feraient mieux de réviser leurs classiques avant de venir sur un plateau de télé car ils ne connaissent même pas les compétences d'un Conseil départemental. On a ainsi vu un Jean-Claude Otto-Bruc manger une bonne partie de son temps de parole à évoquer des problèmes liés à la fonction de député, et donc aux législatives, malgré les tentatives désespérées des animateurs de le ramener dans le droit chemin.
Ca permet aussi de constater que d'autres candidats, à l'image de Pascal Basse du Parti de Gauche, parlaient pour le plaisir de s'écouter. Il s'est contenté de mettre des phrases bout-à-bout, sans réelles propositions. Quand il s'est tu, on se demandait encore ce qu'il avait voulu dire...
Le PCR par la voix d'Ivan Dejean, a été égal à lui même. Bien conscient qu'il n'avait aucune chance de gagner ces élections, il s'est d'ores et déjà dit prêt à travailler avec tout le monde, y compris la Droite, pour former une majorité au futur Conseil départemental. Le PCR a depuis longtemps établi comme priorité de participer, quelque soient les partenaires, aux majorités dans les assemblées. C'est le meilleur moyen de garantir des indemnités élevées aux apparatchik du parti et d'espérer grappiller quelques contrats aidés pour faciliter les futures élections...
Non, si on ne devait retenir qu'une seule chose de ce débat, ce serait l'altercation entre Ibrahim Dindar et Gilbert Annette, où on a vu le porte-parole de l'UDI traiter le maire de Saint-Denis de menteur. Et force est de constater qu'il n'était pas loin d'avoir raison. Il est vrai qu'il est difficile à Gilbert Annette de reconnaitre qu'il a soutenu Nassimah Dindar jusqu'au bout, jusqu'à voter son dernier budget il y a encore quelques semaines, et ensuite venir la combattre sur le terrain en critiquant son bilan et affirmer qu'il ne la soutient plus depuis 2012... C'est ce qu'on appelle faire le grand écart. Et il arrive parfois qu'on se fasse une déchirure musculaire...
Sur le fond, pas grand chose. On a très vite compris que les compétences du nouveau Conseil départemental, qui restent à préciser par une loi, devraient essentiellement tourner autour du social. Dont les modalités d'application sont décidées par le gouvernement. Autant dire, comme l'a fait Ibrahim Dindar, que les marges de manoeuvre seront très étroites...
Si l'on ne peut choisir ses candidats préférés en fonction de leurs capacités à exprimer des idées nouvelles ou à amender des projets, que reste-t-il?
L'étiquette politique des candidats? Probablement. C'est -malheureusement- le principal critère de choix. Et nul doute, selon les derniers sondages, que l'on en reviendra à un affrontement Droite/Gauche, où cette dernière devrait payer cher les promesses non tenues du candidat Hollande.
Alors, à quoi peut servir un débat comme celui de ce soir, si les programmes de tous les candidats sont identiques?
A plusieurs choses. Tout d'abord à s'apercevoir -ou à confirmer- que certains représentants de partis politiques feraient mieux de réviser leurs classiques avant de venir sur un plateau de télé car ils ne connaissent même pas les compétences d'un Conseil départemental. On a ainsi vu un Jean-Claude Otto-Bruc manger une bonne partie de son temps de parole à évoquer des problèmes liés à la fonction de député, et donc aux législatives, malgré les tentatives désespérées des animateurs de le ramener dans le droit chemin.
Ca permet aussi de constater que d'autres candidats, à l'image de Pascal Basse du Parti de Gauche, parlaient pour le plaisir de s'écouter. Il s'est contenté de mettre des phrases bout-à-bout, sans réelles propositions. Quand il s'est tu, on se demandait encore ce qu'il avait voulu dire...
Le PCR par la voix d'Ivan Dejean, a été égal à lui même. Bien conscient qu'il n'avait aucune chance de gagner ces élections, il s'est d'ores et déjà dit prêt à travailler avec tout le monde, y compris la Droite, pour former une majorité au futur Conseil départemental. Le PCR a depuis longtemps établi comme priorité de participer, quelque soient les partenaires, aux majorités dans les assemblées. C'est le meilleur moyen de garantir des indemnités élevées aux apparatchik du parti et d'espérer grappiller quelques contrats aidés pour faciliter les futures élections...
Non, si on ne devait retenir qu'une seule chose de ce débat, ce serait l'altercation entre Ibrahim Dindar et Gilbert Annette, où on a vu le porte-parole de l'UDI traiter le maire de Saint-Denis de menteur. Et force est de constater qu'il n'était pas loin d'avoir raison. Il est vrai qu'il est difficile à Gilbert Annette de reconnaitre qu'il a soutenu Nassimah Dindar jusqu'au bout, jusqu'à voter son dernier budget il y a encore quelques semaines, et ensuite venir la combattre sur le terrain en critiquant son bilan et affirmer qu'il ne la soutient plus depuis 2012... C'est ce qu'on appelle faire le grand écart. Et il arrive parfois qu'on se fasse une déchirure musculaire...