Il vaut parfois mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler…
C’est ce que doit se dire aujourd’hui François Hollande, au lendemain du recours du gouvernement de Manuel Valls pour faire passer en force le projet de loi Macron, en re-visionnant une interview qu’il avait donnée en février 2006, dans les couloirs de l’assemblée nationale. Il avait alors déclaré que « le 49.3 est une brutalité, est un déni de démocratie, une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire » ! Rien que ça (voir vidéo de BFMTV ci-dessous).
François Hollande réagissait alors à la décision de Dominique de Villepin, alors Premier ministre, d’utiliser le 49.3 pour faire passer le projet de loi pour l’égalité des chances qui incluait le très contesté contrat première embauche (CPE).
Un peu plus tard, en juillet 2007, dans une interview à « L’Hebdo des socialistes« , le premier secrétaire du PS de l’époque s’était prononcé en faveur de la « suppression de l’article 49-3« .
Enfin, en mai 2008, l’actuel Premier ministre, Manuel Valls – alors simple député de l’Essonne, proposait même avec dix autres de ses collègues socialistes l’abrogation pure et simple de l’article 49-3, sauf pour les textes budgétaires. L’amendement avait été rejeté dans le cadre de la réforme constitutionnelle menée par Nicolas Sarkozy.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais…