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Quand Georges Frêche traitait Paul Vergès de « crapule stalinienne »…

Georges Frêche n’était pas un inconnu à La Réunion et certains ne doivent pas garder de lui que de bons souvenirs… En mars 1975, la Commission des Lois, dont le député socialiste Georges Frêche faisait partie, était en mission à La Réunion alors que le département connaissait d’importantes difficultés économiques. Une des principales préoccupations d’alors était d’empêcher […]

Ecrit par Pierrot Dupuy – le mardi 26 octobre 2010 à 17H24

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Georges Frêche n’était pas un inconnu à La Réunion et certains ne doivent pas garder de lui que de bons souvenirs…

En mars 1975, la Commission des Lois, dont le député socialiste Georges Frêche faisait partie, était en mission à La Réunion alors que le département connaissait d’importantes difficultés économiques. Une des principales préoccupations d’alors était d’empêcher la vente de l’usine du Gol au Shah d’Iran. Quand on sait ce qui est advenu du régime iranien, on peut dire qu’on l’a échappé belle!

En première ligne dans cette bataille, la CGTR et les élus de gauche dont ceux de la municipalité de Saint-Louis. Son maire était alors le docteur Christian Dambreville, une connaissance du député socialiste. Le docteur Dambreville, qui était un des dirigeants du parti socialiste local, avait fait ses études à Montpellier, mais était surtout le frère de feu Jean-Pierre Dambreville, le futur bâtonnier du barreau de Saint-Pierre, dont le professeur à la faculté de Droit de Montpellier n’était autre que… Georges Frêche, avec qui il avait gardé des liens d’amitié !

De suffisamment bonnes raisons pour que le député socialiste soit sollicité par la municipalité saint-louisienne dans son combat pour maintenir le Gol dans le giron réunionnais.

C’est ainsi que Georges Frèche est invité au conseil municipal saint-louisien et doit ensuite prendre la parole dans un grand meeting organisé pour protester contre les menaces qui pèsent sur le Gol.

Mais c’était sans compter sur Paul Vergés qui s’est opposé à ce que Georges Frêche prenne la parole. Officiellement, parce que « les affaires de la Réunion ne concernent pas Georges Frêche« . En fait, il y avait surtout la volonté de tuer dans l’œuf toute tentation du parti socialiste local de s’émanciper du PCR. C’était également une façon pour Paul Vergès d’envoyer au Parti socialiste national un signal clair : « Ici, le patron c’est moi« !

Ancien militant maoïste, Georges Frêche n’était pas homme à se laisser impressionner par la crise de Paul Vergés. Il traita alors le leader du PCR de « pire crapule stalinienne » qui lui ait été donné de rencontrer! 

 

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