La France compte 30.000 chômeurs supplémentaires chaque mois depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée. Soit 1.000 de plus par jour. L’argument « c’est la faute à Sarkozy » a fonctionné un temps mais aujourd’hui, il va falloir trouver autre chose.
Le record de 3,205 millions de demandeurs d’emploi qui date de janvier 1997 sous Jacques Chirac risque d’être battu dès aujourd’hui, à l’occasion de l’annonce des nouveaux chiffres du chômage. Et si ce n’est ce mois-ci, ce sera le mois prochain puisque le chômage augmente en France depuis 21 mois consécutifs.
Pendant ce temps, le gouvernement continue à nous mentir. C’est tout juste si François Hollande avait réitéré son objectif de faire baisser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Avant d’avouer, du bout des lèvres, que « l’année 2013 sera marquée par une progression du chômage » à cause de la croissance atone, et il a lié le fait de créer de l’emploi à la reprise, attendue seulement pour 2014. « Si nous arrivons à accélérer la reprise, à anticiper la reprise, cet objectif [d’inversion de la courbe] peut être atteint », a-t-il déclaré.
Ce demi-aveu était cependant de trop pour les menteurs qui nous gouvernent. Immédiatement, certains ministres sont montés au créneau pour dissiper la mauvaise impression que ces propos auraient pu laisser chez certains électeurs socialistes qui avaient eu le tort de croire aux promesses de leur président.
C’est d’abord Michel Sapin qui a affirmé que le gouvernement refusait de renoncer à l’objectif d’inverser la courbe du chômage en fin d’année. « Même avec une croissance plus faible que celle que nous escomptions, les politiques de l’emploi nous permettront d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année 2013« . Du grand n’importe quoi, qui va à l’encontre de ce que prédisent l’ensemble des experts économiques, mais ce n’est pas grave. Nous sommes dirigés par des adeptes de la méthode Coué! Et son collègue de l’Economie, Pierre Moscovici, tenait sensiblement les mêmes propos, le lendemain, à Londres.
C’est comme l’objectif de 3% de déficit pour fin 2013, que Jean-Marc Ayrault et son gouvernement avaient juré la main sur le coeur qu’il interviendrait fin 2013, alors que tous les experts disaient que ce serait impossible, avant de finalement être obligés d’admettre qu’il allait être remis à plus tard.
On nous distrait avec des mesures polémiques et très médiatisées comme le mariage pour tous ou la réforme des rythmes scolaires. Pendant ce temps-là, les mesures de fond sont remises à plus tard…