Les Prud’hommes ont examiné au mois de mai, un référé introduit par deux ex-salariés de l’ARAST. Le tribunal paritaire avait mis la décision en délibéré au premier juin. Les requérants et la presse étaient donc au rendez-vous à Champ-Fleuri, ce jour-là. Au lieu de la décision, les personnes présentes ont appris que l’annonce du délibéré, était reportée au 22 juin.
Bis repetita. Le 22 juin, au lieu du verdict, les plaignants ont su que le délibéré a été un nouvelle fois reportée au 6 juillet, c’est-à-dire demain. Mais cette troisième fois, est-ce vraiment la bonne ? C’est en effet la question que se posent depuis quelques jours les requérants. « Il y a aujourd’hui des rumeurs persistantes sur l’hypothèse d’un nouveau report ».
Selon certaines sources, il y a une réelle pression politique. « La décision est connue des élus. Certains tentent d’empêcher l’annonce du délibéré ». Si intervention politique il y a, deux questions s’imposent : qui a à craindre de cette décision des Prud’hommes et pourquoi ?
Il semblerait que c’est toute la classe politique qui redoute une condamnation des AGS, à payer les indemnités légales aux ex-salariés de l’ARAST. En effet, si un tel délibéré est confirmé demain, cela signifie aussi que les AGS pourraient se retourner ensuite contre le Conseil général. Et, il ne faut pas oublier que lors de la tourmente sociale provoquée par la liquidation de l’ARAST, Nassimah Dindar s’était engagée à rembourser les AGS. Il est vrai que c’était sous la pression populaire.
Pour faire simple, le délibéré des Prud’homes (en faveur des requérants) pourrait rouvrir le dossier de l’ARAST. A quelques mois des élections cantonales, ce ne serait bon pour personne, surtout pas pour Nassimah Dindar et sa majorité composite (PCR/PS/Droite sociale/Modem et divers droite).