Premier enseignement de ces élections, la participation a été plus faible qu’en 2002, 19,92 %. Le taux d’abstention a battu des records. S’il est de plus de 74 % en métropole, il est de 80 % à La Réunion. La crise de confiance des salariés vis-à-vis des syndicats est confirmée.
Deuxième enseignement de ce scrutin, la CGTR, avec 39 % des bulletins de vote, reste le premier syndicat à La Réunion. En 2002, la Confédération général du travail avait totalisé 40 % à cette même élection.
Sa principale concurrente, la CFDT elle, gagne trois points. La Confédération française démocratique du travail passe de 27 à 30 %. A un niveau moindre, l’UNSA (Union nationale des syndicats autonomes) progresse également de 5,66 % à 6,33 %.
Dans le même temps, la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) voit sa représentation diminuer (de 11,28 % à 9 %). C’est aussi le cas de Force ouvrière (de 9,27 % à 7,12 %) et de la CGC (Confédération générale des cadres) de 5,26 % à 3,80 %.
L’analyse globale montre qu’il n’y aura pas un sensible changement en terme de représentation aux Prud’hommes. Elle met également en exergue un vrai problème de société: quelle est aujourd’hui la place des syndicats dans la vie des travailleurs?
“C’est vrai, il y a une crise de confiance vis-à-vis des syndicats. Cela résulte de plusieurs faits. L’outil syndical est efficace aux Prud’hommes mais pas devant le tribunal d’Instance”, regrette Armand Hoareau, secrétaire général de l’UNSA.
“Comment voulez-vous qu’on soit crédible lorsqu’un représentant de l’Etat nous ignore. C’est le cas du secrétaire d’Etat, Yves Jégo, il ne nous a jamais reçus. C’est aussi le cas du préfet qui nous ignore dans la préparation de ces élections”, avance Armand Hoareau.