L’audience s’est tenue en l’absence de la principale intéressée. « Laura Xena » devait être face au tribunal correctionnel de Saint-Denis pour avoir proféré des insultes sur Facebook. Elle était représentée par Me Moselle.
Dans un commentaire, posté en réaction à l’affaire des paillotes de l’Hermitage, l’internaute avait traité les Réunionnais de « bande de singes ».
« La Réunion n’a pas besoin de ce genre de propos » rappelle le député à la barre. Il demande au président Hugues Courtial que justice soit rendue « pas plus, pas moins » ajoute t-il.
« La Réunion est un exemple pour l’humanité de demain, tout le monde nous envie notre modèle de société » explique Me Alex Vardin, avocat de la partie civile. Il dénote des propos particulièrement blessants arguant « une vue de l’esprit qui vient semer la haine » ajoutant « on aurait aimé qu’elle soit ici pour s’excuser« . Il demande à la cour d’entrer en voie de condamnation afin de lancer un signal fort. Seul un euro symbolique est demandé en guise de dédommagement.
Le ministère public dénonce des propos inacceptables et insiste que cela prévaut dans les deux sens. La procureure, Emmanuelle Carniello, rappelle ainsi que personne n’est à l’abri derrière son écran. Mettant en avant le principe du respect de l’être humain, elle s’en remet à la sagesse du tribunal concernant la peine.
Pour Me Moselle, avocat de la défense, « ses paroles ont dépassé sa pensée« . À son sens, « bande de singes, est-ce vraiment des propos racistes? Tous les hommes descendent du singe » rappelle t-il. Il explique ensuite que ces propos ne s’adressaient qu’aux deux personnes qui avaient détruit les paillotes du bord de plage et non aux Réunionnais dans leur ensemble.
Le délibéré sera rendu le 13 juillet.