Ils entendent réagir aux propos racistes publiés sur la page Facebook de l’association OneVoice. Paul Payet, Annie Pattiama et d’autres agriculteurs se sont rendus ce mercredi matin devant le cabinet d’avocats qui représente l’association One Voice.
Soutenus par la CGPER, la Chambre d’agriculture en la présence de Jean-Bernard Maratchia, des politiques à l’image de Claude Hoarau ou Jean Gaél Anda, mais aussi du collectif Réunionnais en colère, les éleveurs largement touchés par les attaques de chiens ont remis au représentant de l’association un courrier présentant leur demande. « Des excuses publiques faute de quoi une plainte pour incitation à la haine sera déposée », lance Paul Payet. [L’éleveur de cerfs qui avait révélé avoir tué des chiens présents sur son exploitation avait fait l’objet d’une plainte portée par One Voice.]urlblank:https://www.zinfos974.com/La-plainte-deposee-par-One-Voice-a-l-encontre-de-Paul-Payet-classee-sans-suite_a129109.html
« Peuple de tarés », « bandes d’enculés », « connards irresponsables » … Quelques jours après le classement sans suite de la plainte, sous un post de l’association s’étonnant de la décision du parquet et annonçant une plainte déposée contre le Préfet, les injures et les commentaires racistes ont fusé.
Une défaillance dans la gestion des commentaires que les agriculteurs dénoncent aujourd’hui. « La publication de Jessica Lefevre-Grave aura été un vecteur d’incitation à la haine raciale contre la population de La Réunion », à laquelle s’ajoute « le manque total de rigueur et d’honnêteté sur le déroulé des faits », pointe Paul Payet.
Les commentaires injurieux sont restés visibles durant plus d’une dizaine de jours sur la page Facebook de l’association. « Elle a ouvert la porte aux dérives », regrette un soutien des agriculteurs. « Surtout quand on sait aujourd’hui que la communication est primordiale », ajoute un autre. » Elle s’est trompée de cible et aurait dû s’attaquer à l’Etat ». Face à eux, un avocat collaborateur en l’absence de Me Moreau et de Me Pauvert qui ont suivi le dossier. « Me Moreau et le cabinet ne peuvent pas être tenus responsables des propos tenus sur la page Facebook de One Voice », a-t-il tenté d’expliquer avant de garantir la transmission du courrier à l’association.
Déterminés à faire entendre leur voix, les agriculteurs et leurs soutiens, donnent 15 jours à l’association ou à son représentant pour présenter des excuses publiques « face à la presse et non par le biais des réseaux sociaux, sinon nous reviendrons plus nombreux », ont-ils prévenus.