Suite à une opération de promotion du bœuf pays en novembre/décembre, avec des prix remisés de 30% en échange du non-approvisionnement en viandes concurrentes, l’association UFC-Que Choisir a décidé de saisir l’autorité de la concurrence pour avis.
« À l’origine une lettre du directeur de la SICA REVIA proposait aux bouchers une remise de 30 % sur la viande de bœuf pays à condition de ne pas vendre de la viande d’importation pendant la durée de l’opération qui devait être limitée du 16 au 29 novembre 2019. En réalité l’opération a couvert une période bien plus importante allant de début novembre jusqu’après la mi-décembre », indique le président de l’UFC Que Choisir Océan Indien.
Jean-Pierre Lajoie rappelle au passage que depuis plusieurs mois « les associations de consommateurs UFC que Choisir et CLCV ont alerté les consommateurs et les services de l’état, de pratiques anticoncurrentielles sur le fondement de l’article L462-1 du code du commerce ».
L’UFC Que CHoisir, qui estime que « l’administration a couvert et autorisé l’opération en interprétant des textes, alors que seul un juge a pouvoir de le faire », reproche à la Dieccte de ne pas avoir demandé l’avis de l’Autorité de la concurrence.
« Le consommateur n’est aucunement responsable des défaillances de la filière : il ne peut se voir « imposer » une absence de choix pour couvrir une mévente de la viande pays », s‘insigne encore Eric Nicolini.
Et de conclure : « D’autant plus qu’il s’agit d’une viande d’animaux malades (qualifiés à tort de porteurs sains) selon le sens donné par la réglementation européenne (cf Jo de l’Europe RÈGLEMENT (UE) 2016/429 du Parlement Européen et du conseil du 9 mars 2016 article 4 points 16 et 17 : définition de la maladie). »