L’ECSPER travaille depuis 2006 à une démarche écologique et environnementale à destination de la petite enfance et des parents. Marie-Lise Perraut, présidente de l’ECSPER, a inscrit cette « démarche » dans la Semaine du développement durable. « Depuis 2006 (ndlr : création de l’ECSPER) nous faisons attention à l’alimentation, aux pesticides et à la problématique des produits toxiques dans les jouets en contact avec les enfants« , explique-t-elle.
Pour cela, cette structure destinée à la petite enfance travaille en étroite collaboration avec WECF (Women in Europe for a Common Future), une ONG qui milite, notamment, pour la protection des enfants face aux substances toxiques contenues dans les jeux et jouets qu’ils utilisent tous les jours. « WECF s’appuie sur des recherches pour faire de la prévention. Il y a un véritable tri à faire au niveau des jouets qui peuvent être fortement allergisant« , souligne Marie-Lise Perraut.
Entre le Bisphenol-A, le Formaldéhyde, les Phtalates ou encore le Plomb… nos enfants ne sont pas épargnés et les parents pas forcément au courant des dangers. « On milite pour que soit mis en place, comme pour les aliments, une étiquette descriptive des produits contenus dans les jouets, ce qui n’existe pas aujourd’hui« , explique-t-elle.
La sensibilisation compliquée des parents
Mais alors comment les parents peuvent-ils avoir des informations sur les jeux ou jouets achetés dans le commerce ? « Pour le moment, il faut demander l’adresse du fournisseur dans le magasin où l’on a acheté le jouet et envoyer un mail pour avoir le descriptif complet« , répond Marie-Lise Perraut. Une démarche fastidieuse et qui n’est pas aidée à la Réunion par le manque de magasins proposant des produits « respectueux » vis à vis des marmailles.
Mais le plus dur dans ce combat mené par la présidente de l’ECSPER, c’est la « sensibilisation » des parents face à un problème de santé publique. « La prise de conscience n’est pas évidente, il y a un véritable travail de pédagogie à mettre en place. Cela fait plus de 6 ans que nous travaillons sur cette problématique« , précise-t-elle.
Reste aux parents à faire le bon choix dans les achats futurs de jouet. « Il faut arrêter d’acheter pour acheter. Avoir une démarche plus raisonnée et choisir peut-être un jouet, certes plus cher, mais qui sera sans danger pour votre enfant« , conclut-elle.
Si le sujet vous intéresse, une projection, suivie d’un débat, aura lieu à la crèche gérée par l’ECSPER, Lé Kalou au 96, rue Monseigneur de Langavant à La Bretagne, Saint-Denis, à partir de 20h30 ce vendredi.