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Procès en appel de Grégory Ah-Song: Le défilé des témoins amnésiques

C’est sur ce procès en appel que se termine la dernière session d’assises de l’année 2013. Acquitté en première instance pour motif de légitime défense, Grégory Ah-Yong est de nouveau jugé pour des faits de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, le 27 avril 2011. Pour la défense, le bâtonnier Georges […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 29 novembre 2013 à 11H11
C’est sur ce procès en appel que se termine la dernière session d’assises de l’année 2013.
Acquitté en première instance pour motif de légitime défense, Grégory Ah-Yong est de nouveau jugé pour des faits de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, le 27 avril 2011. Pour la défense, le bâtonnier Georges André Hoarau, avait, en première instance, plaidé dans le sens de la relaxe expliquant qu’il s’agissait d’une légitime défense. Il a rappelé que Grégory Ah-Yong a répondu immédiatement à une attaque. Son client, âgé de 19 ans, rentre du travail lorsqu’il aperçoit sa mère, malade, se faire agresser par le voisin, saoul. Il essuie des jets de cailloux et entend des termes particulièrement violents à destination de sa mère. Voulant que cela cesse, il s’en mêle et donne un coup, provoquant une chute fatale pour la victime.
 
Hier, les témoins ont desservis l’accusé. C’était un défilé de témoins amnésiques ou pris en flagrant délit de mensonges qui se sont succédés à la barre. Quatre d’entre eux ont avoué avoir vu Grégory envoyé également des cailloux sur la victime. Si l’accusé reconnait avoir porté un coup de pied sur Jean-Claude Salomon, il nie avoir envoyé ces cailloux. 
« Je ne suis pas intervenu, Monsieur l’avocat car je n’étais plus en service »
L’un des témoin de la scène est officier de police judiciaire à Saint-Louis. Il rentrait du travail, en uniforme, quand la bagarre a commencé avec des échanges de cailloux. Grégory était absent. Puis à son arrivée, quand il entend que sa mère est insultée, il s’énerve, « jure » lui aussi et traverse. Le policier déclare alors que l’accusé étant bagarreur, il se doutait qu’il allait porter des coups. A la question du Bâtonnier, pourquoi, vous, policier, en uniforme, n’êtes-vous pas intervenu si vous sentiez que la situation pouvait dégénérer, la réponse est affligeante « je n’étais pas en service » ! Même les policiers présents dans le tribunal sont stupéfaits.

Le Président Cornu, s’indigne qu’en tant qu’officier assermenté, il n’ait pas hésité à mentir aux gendarmes. « Ils me menaçaient de garde à vue, j’ai eu peur ». Pour les parties civiles, Maître Anne-Marie Sagot interroge: « Qu’est-ce qui vous faisait peur ? ». Réponse du policier: « La garde à vue, vous dormez sur une civière glacée, c’est difficile, ça fatigue la tête, je dors pas là-dedans moi ! » Effectivement…
 

Aujourd’hui, le frère de la victime appelé à témoigner mais absent, comme en première instance, fait l’objet d’un mandat d’amené pour l’obliger à donner sa version des faits. Le Bâtonnier déplore que ce monsieur, décrit comme paranoïaque, se constitue partie civil et réclame des dommages et intérêts sans avoir justement, de l’intérêt pour ce procès !
Après les derniers témoins, les réquisitions et plaidoiries, le verdict est attendu en fin d’après-midi.
Emmanuelle Bouveret (Sur place)

 

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