Le syndicat Unité SGP FO Police est venu assister à l’audience « totalement et entièrement en soutien avec [son] collègue », déclare Edwige Guesneux. Pour la déléguée syndicale, « les débats permettront de savoir ce qu’il s’est réellement passé et de resituer les faits dans le contexte ». Des faits qui se sont déroulés « pendant des émeutes », alors que « les collègues assuraient leur mission de maintien de l’ordre. Ce soir-là, il y a eu plusieurs exactions, des véhicules brûlés, des atteintes à des biens publics et privés », rappelle-t-elle.
Dans une ruelle, un lycéen de 16 ans a reçu un tir de flash-ball en plein visage et a fini par perdre son œil.
Quatre policiers ont été mis en cause. Avant la réponse pénale, en interne, ces policiers ont fait l’objet de « mesures conservatoires respectées par nos collègues » et ont repris depuis leur service.
Seul l’auteur du tir a été renvoyé devant la cour criminelle. « Pour nous, comme pour tout citoyen, il a bénéficié de la présomption d’innocence. Aujourd’hui, c’est le moyen de savoir. On n’est pas là pour l’accuser mais pour savoir ce qu’il s’est réellement passé », assure Edwige Guesneux.