Dominique Staruss-Kahn, Yvon Colonna, Dominique de Villepin, Clearstream ou encore Bygmalion. Ces noms et ces affaires vous disent probablement quelque chose. Leur point commun, l’armée d’avocats qui s’apprête à fouler le sol de la Cour d’Appel de Saint-Denis.
Un début de procès incertain
Le procès devrait débuter dès le 26 janvier au matin, si la cour décide de passer outre la question prioritaire de constitutionnalité, déposée par l’avocat de Jean-Jacques Vlody, Maître Frédéric Hoarau. Sinon, le procès pourrait bien être reporté. Le magistrat remet en question l’appel incident déposé par le Parquet en première instance. La défense a bien entendu fait appel de la décision d’inéligibilité et de prison avec sursis, mais le magistrat ne comprend pas pourquoi le Parquet a également fait appel.
Un début de procès incertain
Le procès devrait débuter dès le 26 janvier au matin, si la cour décide de passer outre la question prioritaire de constitutionnalité, déposée par l’avocat de Jean-Jacques Vlody, Maître Frédéric Hoarau. Sinon, le procès pourrait bien être reporté. Le magistrat remet en question l’appel incident déposé par le Parquet en première instance. La défense a bien entendu fait appel de la décision d’inéligibilité et de prison avec sursis, mais le magistrat ne comprend pas pourquoi le Parquet a également fait appel.

L’avocat de Jean-Jacque Vlody, Maître Frédéric Hoarau a déposé une question prioritaire de constitutionalité.
Il s’agit pourtant d’une formalité. Le Parquet interjette systématiquement un appel incident qui a pour effet de permettre d'aggraver les peines prononcées si elle le souhaite.
"C’est un moyen de faire pression pour que la défense abandonne l’appel" estime Maître Frédéric Hoarau. "C’est un symbole important et la loi entretient un flou qui est contraire à la constitution. Dans ce dossier, on parle de politiques mais on peut voir plus large et poser une question qui va concerner l’ensemble des justiciables" justifie l’avocat.
"C’est un moyen de faire pression pour que la défense abandonne l’appel" estime Maître Frédéric Hoarau. "C’est un symbole important et la loi entretient un flou qui est contraire à la constitution. Dans ce dossier, on parle de politiques mais on peut voir plus large et poser une question qui va concerner l’ensemble des justiciables" justifie l’avocat.
Pas de commentaire sur l’équipe de choc
Concernant le choix de Nassimah Dindar de s’entourer de Maître Patrick Maisonneuve et Maître Luc Brosselet, son avocat réunionnais, Maître Alain Rapady n’a pas répondu à nos sollicitations afin de nous livrer son ressenti.
Pour Maître Frédéric Hoarau, tout renfort est bienvenu. "Ils vont apporter une vision nouvelle et extérieure et plus on a de vision, plus nous avons de chances d’avoir une meilleure approche. Ce sont des membres reconnus du barreau, expérimentés et notre défense n’en sera que plus évoluée" commente-t-il.
Même sentiment du côté de la défense de Bachil Valy, avec Maître Normane Omarjee, qui fera équipe avec Maître Béatrice Dupuy. "J’ai déjà été son collaborateur dans le passé, notre défense ne s’en trouve que renforcée" estime-t-il.
Le syndrome "goyave de France"
Concernant le choix de Nassimah Dindar de s’entourer de Maître Patrick Maisonneuve et Maître Luc Brosselet, son avocat réunionnais, Maître Alain Rapady n’a pas répondu à nos sollicitations afin de nous livrer son ressenti.
Pour Maître Frédéric Hoarau, tout renfort est bienvenu. "Ils vont apporter une vision nouvelle et extérieure et plus on a de vision, plus nous avons de chances d’avoir une meilleure approche. Ce sont des membres reconnus du barreau, expérimentés et notre défense n’en sera que plus évoluée" commente-t-il.
Même sentiment du côté de la défense de Bachil Valy, avec Maître Normane Omarjee, qui fera équipe avec Maître Béatrice Dupuy. "J’ai déjà été son collaborateur dans le passé, notre défense ne s’en trouve que renforcée" estime-t-il.
Le syndrome "goyave de France"
Le bâtonnier Georges-André Hoarau, quant à lui, ne voit pas les choses de la même manière. Seul avocat à ne pas être assisté par un renfort métropolitain, ils se pose la question de l’ "assistance" apportée à nos robes noires réunionnaises.
"Quand on maîtrise son dossier, on n’a pas besoin d’aller chercher des informations ailleurs. Il y a une notion de plus-value accordée facilement à ce qui vient d’ailleurs. C’est ce que j’appelle le syndrome goyave de France. Je suis surpris que mes collègues entrent dans cette brèche" commente le conseil de Michel Soucramanien.
Sur le fond, pas de changement spectaculaire dans les lignes de défense, outre Maître Omarjee qui souhaite "réserver ses explications aux magistrats", les autres conseils ont souhaité conserver et approfondir les arguments déjà développés en première instance.
"Quand on maîtrise son dossier, on n’a pas besoin d’aller chercher des informations ailleurs. Il y a une notion de plus-value accordée facilement à ce qui vient d’ailleurs. C’est ce que j’appelle le syndrome goyave de France. Je suis surpris que mes collègues entrent dans cette brèche" commente le conseil de Michel Soucramanien.
Sur le fond, pas de changement spectaculaire dans les lignes de défense, outre Maître Omarjee qui souhaite "réserver ses explications aux magistrats", les autres conseils ont souhaité conserver et approfondir les arguments déjà développés en première instance.