Revenir à la rubrique : Justice

Procès de Patrice Nirlo: « C’est plus grisant quand des gens risquent la mort? »

Après une première condamnation à douze années de réclusion criminelle en première instance, Patrice Nirlo fait de nouveau face aux jurés. Il espère une peine plus clémente à l’issue du procès en appel qui a débuté ce matin.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 20 février 2017 à 18H00
Jugé pour des faits de « destruction par incendie de bois, forêt, lande, maquis ou plantation d’autrui pouvant créer un dommage irréversible à l’environnement », Patrice Nirlo risque une peine pouvant aller jusqu’à 15 années de réclusion criminelle.
 
Le procès s’est ouvert sur le rappel des faits, avec l’ensemble des 3000 hectares partis en fumée dans l’ensemble des incendies d’origine criminelle, entraînant des « conséquences économiques et environnementales, un impact médiatique, social et financier important », rappelle le président de la cour d’Appel.
 
L’auteur des incendies du Maïdo entre 2010 et 2012 n’avait pas été identifié. C’est lors d’un autre incendie, à Sainte-Marie en 2013, que les enquêteurs de la gendarmerie interpellent Patrice Nirlo, à l’époque pompier, et font ensuite le lien.
 
Soulagé de se faire arrêter

 

Le signalement du véhicule ajouté aux localisations téléphoniques et des différents témoignages, mènent peu à peu vers la piste du pompier pyromane. Placé en garde à vue, Nirlo reconnaît les faits, évoquant même « être soulagé » de s’être fait arrêter.
 
La cour regrette que le « potentiel de mise en danger de la vie d’autrui ne soit pas pris en compte », rappelant que plus d’une centaine de randonneurs ont dû être évacués, ainsi que des habitations lors des incendies. Les sapeurs-pompiers eux-mêmes se sont mis en danger lors des nombreuses interventions.
 
« C’est plus grisant quand des gens risquent la mort? »
 
« Vous avez eu beaucoup de chance qu’il n’y ait pas eu de morts. Vos actions sont difficilement compréhensibles, surtout pour un pompier formé aux feux de forêts. C’est plus grisant quand des gens risquent la mort? » martèle le président Jean-Pierre Szysz.
 
Des questions auxquelles Patrice Nirlo ne répond qu’à moitié. Il reconnaît certes les faits, mais l’explication de ses motivations reste la même qu’en première instance. « C’était pour travailler, faire mon travail de pompier. Je n’avais pas conscience des conséquences », dit-il à la cour.
 
Pendant le visionnage des reportages télévisés exposant des hectares de terre calcinée, l’ancien caporal s’agite et finit par déclarer « j’ai honte de ce que j’ai fait. Toute cette nature détruite… ». L’émotion le gagne mais les questions subsistent.
 
Le Département de la Réunion, l’Office National des forêts, le Parc National de la Réunion, le Service Départemental d’Incendie et de Secours (Sdis) se sont constitués parties civiles, à l’instar de la première instance.

 

Retrouvez l’intégralité du procès ici:

– [Nirlo: « Une peine pour l’exemple »]urlblank:http://www.zinfos974.com/Nirlo-Une-peine-pour-l-exemple_a97249.html

– [Patrice Nirlo aux Assises: « Cette nature, je veux la chérir de nouveau ! » ]urlblank:http://www.zinfos974.com/Patrice-Nirlo-aux-Assises-Cette-nature-je-veux-la-cherir-de-nouveau-_a97198.html

– [Nirlo: Entre déviance perverse pyromaniaque et père de famille dévoué ]urlblank:http://www.zinfos974.com/Nirlo-Entre-deviance-perverse-pyromaniaque-et-pere-de-famille-devoue_a97213.html

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique