
"Nous allons présenter notre travail au salon TechCrunch aux Etats-Unis la semaine prochaine", lance Vigile Hoareau, (docteur en science de l'informatique et en psychologie cognitive) l'un des trois associés d'"Ansamb.com ", une start-up qui définit la maîtrise de ses données par l'usager comme sa priorité absolue. Cette aventure augure peut-être d'une approche radicale dans l'échange et dans la conservation des données sur le net : l'Internet 3.0, qui s'affranchit des sociétés tiers proposant des solutions où les internautes ne sont que des consommateurs.
L'informaticien détaille, sans verser dans le langage codé, le point fort de leur trouvaille. Le fruit d'un an de travail acharné, lui-même précédé de recherches plus ou moins convergentes sur cette thématique. Le bébé est quasi prêt. Il devrait être lâché au regard avisé des testeurs en phase alpha dans les prochaines semaines, une étape cruciale avant sa mise en téléchargement public.
"Aujourd'hui, lorsque vous envoyez un mail, vous utilisez un compte sur lequel toutes vos données sont conservées par des sociétés et sur des serveurs quelque part dans le monde". Dans la solution que proposent nos créateurs péi, aucun provider de mail n'est requis. "Je deviens mon propre provider avec mon serveur qui n'est finalement que mon disque dur". Il faut savoir en effet que les milliards d'échanges de mails effectués chaque jour transitent sur des serveurs à l'autre bout de la planète, sans que la confidentialité tant réclamé par les utilisateurs ne soit finalement au rendez-vous.
L'informaticien détaille, sans verser dans le langage codé, le point fort de leur trouvaille. Le fruit d'un an de travail acharné, lui-même précédé de recherches plus ou moins convergentes sur cette thématique. Le bébé est quasi prêt. Il devrait être lâché au regard avisé des testeurs en phase alpha dans les prochaines semaines, une étape cruciale avant sa mise en téléchargement public.
"Aujourd'hui, lorsque vous envoyez un mail, vous utilisez un compte sur lequel toutes vos données sont conservées par des sociétés et sur des serveurs quelque part dans le monde". Dans la solution que proposent nos créateurs péi, aucun provider de mail n'est requis. "Je deviens mon propre provider avec mon serveur qui n'est finalement que mon disque dur". Il faut savoir en effet que les milliards d'échanges de mails effectués chaque jour transitent sur des serveurs à l'autre bout de la planète, sans que la confidentialité tant réclamé par les utilisateurs ne soit finalement au rendez-vous.

La promesse d'Ansamb: "The user is the content provider, the software provider and the hardware provider"
La différence, explique Vigile Hoareau, tient dans la politique de la boîte des trois développeurs : permettre aux internautes d'accéder au code source des applications, pour qu'ils vérifient eux-mêmes que la confidentialité est une promesse tenue. "Notre application de mails est entièrement cryptée. A aucun moment nous n'avons accès à vos mails", explique-t-il, car tout l'intérêt de la trouvaille est d'avoir configuré les applications en circuit fermé. L'interopérabilité est donc mise de côté. Exemple : un client Gmail ne pourrait pas envoyer ni recevoir de mails d'un client d'Ansamb.com. "Une révolution", comme dirait l'autre. "C'est une vision de l'Internet 3.0" que propose le jeune Réunionnais avec ses collègues.`
"Le serveur : c'est vous !"
Outre l'application mail, la start-up propose une application de file sharing. Là encore, la confidentialité s'opère d'un client A à un client B sans intermédiaire. Un schéma qui rappelle les heures sulfureuses du peer-to-peer. Mais ce n'est pas totalement vrai, explique-t-il: "le pair-à-pair s'activait à partager des fichiers publics, connus de tous. Là, il s'agit de partager du contenu personnel à une autre personne qui en a l'accès, sans passer par un tiers", ajoute-t-il.
Autre argument de poids selon lui : la pérennisation de l'application. Lorsqu'un logiciel cesse son activité, vous perdez en même temps la quantité de données - pour ne pas dire les traces - que vous avez bien pu y laisser. "Dans notre configuration, le serveur : c'est vous !".
"L'architecture est à nous, mais le framework est open source. C'est un moyen d'honorer notre promesse de transparence", ajoute-t-il. L'entreprise serait-elle pour autant philanthrope à ce point ? Vigile Hoareau demeure réaliste. La jeune entreprise compte entrer dans ses frais en proposant des solutions payantes en direction d'un public très demandeur de sécurisation des données : les entreprises. Pour les particuliers, la gratuité est annoncée, à l'exception de certaines options mais la politique commerciale reste à déterminer.
L'essentiel du projet se joue en effet dans sa phase de lancement prochaine. D'abord sur ce stand au sein de ce salon mondialement reconnu dans le milieu, puis dans les 12 premiers mois du lancement qui apporteront leur lot de correctifs.
"Le serveur : c'est vous !"
Outre l'application mail, la start-up propose une application de file sharing. Là encore, la confidentialité s'opère d'un client A à un client B sans intermédiaire. Un schéma qui rappelle les heures sulfureuses du peer-to-peer. Mais ce n'est pas totalement vrai, explique-t-il: "le pair-à-pair s'activait à partager des fichiers publics, connus de tous. Là, il s'agit de partager du contenu personnel à une autre personne qui en a l'accès, sans passer par un tiers", ajoute-t-il.
Autre argument de poids selon lui : la pérennisation de l'application. Lorsqu'un logiciel cesse son activité, vous perdez en même temps la quantité de données - pour ne pas dire les traces - que vous avez bien pu y laisser. "Dans notre configuration, le serveur : c'est vous !".
"L'architecture est à nous, mais le framework est open source. C'est un moyen d'honorer notre promesse de transparence", ajoute-t-il. L'entreprise serait-elle pour autant philanthrope à ce point ? Vigile Hoareau demeure réaliste. La jeune entreprise compte entrer dans ses frais en proposant des solutions payantes en direction d'un public très demandeur de sécurisation des données : les entreprises. Pour les particuliers, la gratuité est annoncée, à l'exception de certaines options mais la politique commerciale reste à déterminer.
L'essentiel du projet se joue en effet dans sa phase de lancement prochaine. D'abord sur ce stand au sein de ce salon mondialement reconnu dans le milieu, puis dans les 12 premiers mois du lancement qui apporteront leur lot de correctifs.