Il comparaissait pour violences sans ITT en récidive légale, conduite avec refus de s’arrêter et recel de scooter. Le jeune homme avait commencé la soirée en agressant un couple et son enfant sur le front de mer. Il avait ensuite pris la fuite à deux reprises devant les gendarmes présents sur place une première fois, et refusé d’obtempérer la seconde fois après avoir percuté le véhicule de la gendarmerie en grillant un stop.
A la barre, le prévenu reconnait les violences causées aux deux victimes mais nie catégoriquement le recel du scooter volé. Il explique à la juge qu’il a échangé sa moto contre ledit scooter et affirme en être le propriétaire. « J’étais trop content de récupérer un scooter pour pas grand chose« , s’est-il défendu.
Sa mère lui conseille de se rendre
Les victimes, présentes à l’audience, expliquent que le prévenu, torse nu, sans casque et avec les cheveux mauves, faisait des zig-zag faisant mine de les percuter pour s’amuser. Le père de famille invective le scootériste, lui faisant remarquer qu’il est dangereux. Le ton monte entre les deux hommes. La compagne, comprenant que ça allait mal finir, s’interpose avec son enfant dans ses bras pour éviter une bagarre. Rien n’y fait et le prévenu lance un coup de poing en direction du couple. Les gendarmes sont appelés et le prévenu s’enfuit.
Il repassera en scooter un peu plus tard, alors que les gendarmes sont présents, muni d’une arme de poing dirigée vers le couple. S’ensuit une poursuite qui s’arrête lorsque le prévenu percute la voiture des forces de l’ordre. Rien n’y fait, il se relève et s’enfuit encore. Cette fois, un des gendarmes reconnait l’individu, connu des services de police.
Le lendemain matin, les gendarmes ont la surprise de voir le prévenu se présenter de lui même au poste. Il est alors interpellé et placé en garde à vue. Il dira devant la juge que sa mère lui a conseillé de se rendre à la brigade. Il ajoute : « je suis allé à la gendarmerie récupérer ma moto« .
La procureur de la République a demandé ce lundi un an ferme avec obligation de soins. De son coté, la juge, qui le reconnait coupable, requalifie l’accusation de « violence avec arme » et prononce une peine de 6 mois de prison avec maintien en détention.